Une mystérieuse disparition. Jacques Gipar 9 – Le Christ de Saclay
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Une mystérieuse disparition.  Jacques Gipar 9 – Le Christ de Saclay

 

« - Non !... Aucune nouvelle, absolument aucune ! Jacques a disparu depuis trois semaines ! J’ai appelé partout, fait jouer mes relations pour le rechercher, et rien, rien, rien ! Je ne comprends pas ! Il s’est littéralement volatilisé !

-   C’est incroyable c’t’histoire…

-   Et c’est plus qu’inquiétant !... Continue à chercher et, de mon côté, si j’apprends quelque chose, je t’appelle ! »

 

 

 

 

 

 

 

 

Petit-Breton, fidèle ami du reporter de France Enquêtes Jacques Gipar, est au siège du journal. Depuis la disparition de Gipar, Monsieur Garry, le patron, est très inquiet. Accompagné par Yvette, la fiancée de Jacques, Petit-Breton va prendre les affaires en main pour tenter de retrouver son camarade qui était en pleine enquête au sujet de tensions entre russes blancs et communistes. Leurs recherches va les amener à dix-neuf kilomètres au sud-ouest de Paris, en Essonne, et plus particulière à Saclay, dont l’auberge Le Christ de Saclay est située juste à côté d’une usine d’étude atomique. Nos amis vont se retrouver mêlés à une affaire d’espionnage.

 

 

 

 

© Delvaux, Dubois, Constant – Paquet

 

 

Qui aurait dit qu’un jour on verrait dans un même album Gil Jourdan, Libellule et Queue-de-Cerise déjeûner dans un relais, Benoît Brisefer se balader dans la rue, Bill courir sur un trottoir, Monsieur Dussiflard embarquer un client dans son taxi et le jeune Albert lire en marchant ? L’exploit a été réalisé par Thierry Dubois et Jacques Delvaux dans ce – déjà – neuvième album de leur héros parisien des années 50. Bien sûr, ce ne sont que des caméos, comme le faisait Hitchcock dans ses films, mais ça contribue fortement à l’ambiance.

 

 

 

 

© Delvaux, Dubois, Constant – Paquet

 

 

Deuxième partie de l’enquête commencée avec L’écho de la Taïga, Le Christ de Saclay peut cependant tout à fait se lire indépendamment. Dubois transforme ce qui était en apparence une simple histoire de rapt en affaire d’espionnage et de contre-espionnage. Maigret laisse sa place à Bond. L’enquête simenonesque se transforme en polar d’action. Après une première partie mystérieuse où l’on est dans la peau de Petit-Breton cherchant des indices et des réponses, poursuites et tôles froissées sont au programme d’une deuxième moitié d’album dans laquelle Delvaux s’en donne à cœur joie. Graphiquement, les automobiles sont incontestablement la spécialité du dessinateur. Elles ne semblent pas, elles sont vivantes.

 

 

 

 

© Delvaux, Dubois, Constant – Paquet

 

 

                Comme les précédentes, cette aventure de Jacques Gipar bénéficie d’une belle édition des crayonnés limitée à 999 exemplaires, sublimant le graphisme automobile de Delvaux. Il n’y a pas à dire. Au crayon, les bagnoles (parce que ce ne sont pas des voitures mais des bagnoles dans le sens noble du terme) ont une vivacité impressionnante, malheureusement et inévitablement aplatie par l’encrage et la mise en couleurs, malgré tout le soin qui est apporté à ces deux étapes.

 

La série Jacques Gipar fleure bon la nostalgie tout en démontrant que la BD classique a encore sa place.

 

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 

 

 

Couverture de l'édition collector

 


 

Série : Jacques Gipar

 

Tomes : 9 – Le Christ de Saclay

 

Genre : Polar 

 

Dessins : Jean-Luc Delvaux 

 

Scénario : Thierry Dubois

 

Couleurs : Béa Constant (Callixte pour la couverture) 

 

Éditeur : Paquet

 

Collection : Calandre

 

Nombre de pages : 48 

 

Prix :  14 €

 

ISBN : 9782889325801 

 



Publié le 27/02/2021.


Source : Bd-best

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