« - Le signal a été coupé, Général !
- Nous… nous ne recevons plus rien de l’expédition lunaire. Tout ce qu’on a maintenant, c’est ce vaisseau en approche.
- On va rassembler tout ce qu’on a pour évaluation et interprétation…
- Ne vous fatiguez pas, Lieutenant. Le message est très simple… Ils sont revenus. Mais cette fois, il n’y aura pas de géant d’acier pour nous protéger. »
Un Golgoth vient d’arriver sur Terre. On croyait la guerre avec Vega bel et bien terminée depuis des années. Les forces du mal se sont réveillées. Cette fois-ci, il ne faudra pas compter sur Goldorak. Actarus est reparti sur Euphor depuis des années. Alors que le puissant Hydragon ravage le pays, Yros d’Arkhen, dernier général de la division Ruine propose un marché au gouvernement. Les survivants de Stykadès, son peuple, ayant besoin d’un espace vital, il laisse sept jours aux japonais pour quitter l’archipel. Le professeur Protion aurait-il les moyens de lutter contre l’invasion ? Alcor et Venusia sont prêts à reprendre le combat. Il ne manque qu’un Prince et son robot géant…
En 1978, un robot créé par le japonais Go Nagai débarque sur les écrans français. Le succès part comme un feu de paille. Goldorak devient le sujet principal des discussions des cours de récréations, les fabricants de jouets se frottent les mains, les parents sont outrés par la violence (du pipi de chat à côté de ce que l’on peut voir aujourd’hui) et par la laideur du dessin animé. Les gamins, eux, ont trouvé leur nouveau héros. Jamais un dessin animé n’a eu et n’aura une telle aura.
Il est des œuvres auxquelles il ne faut pas toucher comme il est des rêves qu’il vaut mieux ne pas réaliser sous peine d’être déçus ou désabusés après les avoir réalisés. Xavier Dorison et son équipe ont osé toucher au mythe, de quoi risquer être maudits pour plusieurs générations. Il n’y a pas de mots pour qualifier le résultat. Goldorak, l’album de bande dessiné, signé Dorison, Bajram, Cossu, Sentenac et Guillo est … Ex-cep-tion-nel. C’est une merveille. C’est un enchantement. L’équipe a été frappée par la grâce. Mais comment les auteurs ont-ils pu réussir un tel tour de magie ?
Début 2016, Xavier Dorison envoie une note d’intention à Go Nagai. Le créateur accepte. A la manière de ce qui se fait au cinéma, Dorison s’entoure d’une équipe. Denis Bajram l’accompagne à la création de l’histoire. On le retrouve au dessin accompagné de Brice Cossu, dessinateur de Frnck, et d’Alexis Sentenac. Yoann Guillo est à la couleur. L’idée de génie de Dorison est de ne pas faire une adaptation mais une suite se déroulant plusieurs années après la fin du dessin animé. Au dessin, le trio fait des merveilles. Inutile de rentrer dans les détails. Pas besoin d’en dire plus. Enjoy. Il y a juste une question à laquelle on ne saurait répondre : la magie opère-t-elle de la même façon chez les lecteurs qui ne connaissent pas le dessin animé ?
Complément indispensable, la revue Animeland sort un hors-série consacré à Goldorak et aux robots géants, de Mazinger à Evangelion.
Il traverse tout l’univers, bien plus vite que la lumière. Qui est-il ? D’où vient-il ? Formidable robot des temps nouveaux.
Laurent Lafourcade
One shot : Goldorak
Genre : Science-fiction
Scénario : Xavier Dorison & Denis Bajram
Dessins : Denis Bajram, Brice Cossu & Alexis Sentenac
Couleurs : Yoann Guillo
Éditeur : Kana
Nombre de pages : 168
Prix : 24,90 €
©BD-Best v3.5 / 2024 |