Après un premier essai plutôt concluant et convaincant, Glénat persévère et assure de beaux jours à sa toute nouvelle collection d’ « Original Graphic Novel » en s’offrant une incursion dans le monde de la nuit. Moins envoûtante qu’épouvantable et monstrueuse. Dans les mains de Mat Salvia et de Djet, les Croquemitaines qui ont peut-être hanté votre enfance, vous forçant à vous tenir à carreau, nous reviennent en pleine face pour dévoiler une partie de leurs secrets. Une saga au graphisme enlevé, classieux, frénétique et fort en ambiance qui, en deux tomes et 256 pages, réinvente le genre. Nous avons rencontré les deux auteurs.
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
Bonjour à tous les deux, vous êtes encore relativement « nouveaux » dans le monde de la BD. Que doit-on savoir de vous ?
Mat : Que j’ai plus de trente ans et que je suis avocat. Que j’ai toujours écrit et que j’ai désormais la chance d’être publié. Et que je ne compte pas en rester là.
Djet : J’ai plus de trente ans et je n’en fais pas tout un fromage. Je dois dire que le dessin fait partie de mon ADN. Je suis passé par la case « studio de dessin animé » avant d’atterrir enfin dans la BD, un rêve d’enfance, en 2010 avec mon premier bouquin. La suite de mes aventures est en cours avec Mat et d’autres.
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
C’est la première fois que vous collaborez. Comment vous êtes-vous rencontrés ? À partir de quel moment vous êtes-vous rendu compte que ça pouvait « coller » entre vous ?
Mat : J’avais remarqué le travail de Djet sur le forum Café Salé, il y a quelques années. Quand j’ai fini 7 héros, ma première BD, je suis retombé sur certaines de ses illustrations publiées sur Facebook. Je l’ai contacté et voilà.
Djet : En fait, j’avais le sentiment qu’on m’espionnait et cela s’est confirmé quand Mat m’a contacté ! La suite s’est enchaînée naturellement avec de grosse discussion. En fait, c’est surtout Mat qui parlait et moi j’écoutais.
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
Quels sont les forces de chacun d’entre vous ? Que vous êtes-vous apportés ?
Mat : Djet est un vrai passionné. J’ai toujours admiré ça. Lorsqu’il ne dessinait pas des recherches ou des planches, il dessinait pour le plaisir des croquemitaines ou des scènes inédites, c’était fou. Et puis c’est quelqu’un avec qui il est très facile d’échanger. Il est humble et toujours constructif. Bref, il est parfait quoi.
Djet : Haaa, je ne m’attendais pas à ce que Mat me dise autant de compliments. Je dois dire que Mat a une force de caractère hors du commun et beaucoup de détermination pour réussir à concilier sa vie de jour, de famille et de nuit. Il a un côté structuré et sensible dans les histoires qu’il met en œuvre qui me plaît beaucoup. Et qui m’a vraiment donné envie d’aller plus loin sur ce projet. En plus on est ami désormais.
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
De vos héros d’enfance à vos maîtres à penser, qu’est-ce qui vous a mis le pied à l’étrier de la BD ?
Mat : À la BD, je ne sais pas. Personne en particulier. Je n’ai pas le sentiment de « faire de la BD ». Je raconte des histoires et il se trouve que pour l’instant, c’est par le biais de la BD. Mais d’un point de vue plus large, des personnes comme Pratchett ou Gaiman (et bien d’autres) ont eu et continuent d’avoir une forte influence sur mon travail.
Djet : La bd, les films, les romans, tous les champs de l’ensemble créatif m’interpellent et me motivent à aller plus loin. J’adore Dune par exemple, parce qu’il a enrichi mon univers et m’a ouvert l’esprit sur des univers grandioses. Gaiman, Pratchett et plein d’autres continuent à me donner envie de raconter des histoires à ma manière.
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
Avec Croquemitaines, vous êtes le deuxième tandem à intégrer la collection « Original Graphic Novel » de Glénat. Croquemitaines préexistait-il déjà à l’annonce de ces comics made in France ou au contraire cette initiative vous a-t-elle mis sur la piste de ces « monstres » sous-exploités ?
Mat : Oui, Croquemitaines existait avant. C’était l’histoire que nous souhaitions raconter avec Djet et il se trouve qu’elle a plu à Olivier Jalabert (notre éditeur chez Glénat).
Olivier Jalabert vu par Djet
D’autant que le comics, c’est dans vos gênes. Déjà dans votre premier album, Mathieu, 7 héros, on le percevait ? Et vous, Djet, il y a eu ce Poet Anderson Outre-Atlantique (et malheureusement inédit chez nous) ?
Mat : Je crois qu’il s’agit sincèrement d’une coïncidence. Je lis très peu de comics et je ne suis pas vraiment attiré par tout ce qui touche aux super héros, à quelques exceptions près, en fait !
Djet : Comment dire non poliment (il rit). En fait, je suis avant tout passionné de manga… Mais, finalement, la passerelle entre les deux univers, comics et manga, est minuscule. Je me suis intéressé au comics à nouveau avec Poet Anderson mais sur sa branche indé avec une approche originale sur l’histoire et le graphisme. Un registre qui me correspond mieux et davantage que les histoires fleuves des superhéros.
© Djet
Qu’est-ce qui fait et a fait votre culture comics ?
Mat : Frank Miller, Alan Moore, Mark Millar, Neil Gaiman bien sûr, Snyder (La cour des Hiboux !!!), Warren Ellis… et d’autres mais rien de très original.
Djet : La tendance du moment, Greg Capullo, Sean Murphy, Matteo Scalera, Fiona Staples, Greg Tocchinni.
Pensiez-vous qu’un jour l’édition française s’ouvrirait (à nouveau) aussi franchement à la créativité comics ?
Mat : Je rejoins un peu Olivier Jalabert sur le fait qu’on fait de la BD, point. Le format, la narration, les thèmes… plein de choses peuvent changer selon la culture, mais au final, nous racontons tous une histoire à l’aide d’illustrations.
© Salvia/Djet
En comics français d’hier ou d’aujourd’hui, qu’est-ce qui vous botte ?
Mat : Plein de choses, mais souvent plus du côté comics indépendant ou Graphic Novel. Comme je l’ai dit, le super héros, à quelques exceptions près, ne m’intéresse pas.
Djet : Pareil, à part Batman. Parce qu’il est un humain sans pouvoir (même s’il est blindé de thunes) Ces problématiques, on les ressent davantage.
Mais, entrons dans le vif du sujet et la nuit noire, qu’évoquent pour vous les Croquemitaines ? D’aussi loin que vous pouvez vous souvenir, comment les avez-vous « rencontrés » ? Vous en avez eu peur, enfants ?
Mat : Petit, j’avais peur du noir et ce qui était caché dans ma chambre, que ce soit dans le placard ou sous mon lit. Je dormais recroquevillé et le matin, j’avais souvent mal aux jambes. Mais je n’ai jamais eu peur de quelque chose de précis, comme le croquemitaine.
Djet : Oui, cette peur du dessous du lit. C’est quelque chose de diffus et pourtant palpable quand tu es petit. Il doit bien y avoir quelque chose là-dessous pour qu’on angoisse à ce point.
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
Faisaient-ils partie des personnages utilisés par vos parents pour vous rendre « plus sages » ? Et ça marchait ?
Mat : Non, ah ah, j’ai eu la chance d’être élevé dans une famille où l’on ne menace, ni ne frappe ou ne crie sur un enfant.
Djet : J’avais d’autres sortes de croquemitaine dans ma tête et autour de moi. Mais on ne me menaçait jamais, j’arrivais à me faire tout seul comme un grand.
À la Réunion, également ?
Djet : C’est vrai, on avait des personnages, des locaux. L’homme-coq (et oui, ça a fait sensation pendant une période, on en parlait même dans le journal local pour dire qu’il avait été aperçu à tel endroit) ainsi que Grand-mère Kal, pour ne citer qu’eux. Mais c’était surtout une manière de se faire peur entre gamins.
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
On sait que les croquemitaines (boogeyman pour les anglo-saxons) se déclinent en une quantité invraisemblable de noms en fonction des patois et des régions où l’on se trouve. Avez-vous eu affaire à l’une ou l’autre variante de ces croquemitaines ?
Mat : Les noms utilisés pour les croquemitaines de la BD proviennent de là. Je suis nul pour trouver des noms ou des titres et l’idée me plaisait de réutiliser le folklore de nos régions.
Mais les croquemitaines, pourquoi ce sujet ? On n’est pas si loin d’une histoire de vampires, non ? Mais avec du sang neuf et original.
Mat : Je ne sais pas, je pense que c’est différent. Les croquemitaines incarnent nos peurs, celles que l’on refuse d’affronter. Ces peurs se nourrissent les unes des autres et grossissent, jusqu’à devenir de puissantes entités qui, à leur tour, nourrissent nos peurs. C’est un cercle vicieux et sans fin. Nous ne les voyons pas car nous refusons de faire face à certaines choses. Mais elles sont là.
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
Puis, aussi, un côté The Thing, avec cette possibilité qu’ont les croquemitaines de prendre le contrôle d’honnêtes gens pour accomplir leurs noirs desseins.
Mat : Le Croquemitaine veut se nourrir. Et pour cela, oui, il peut se faire « entendre » d’un humain, en le poussant à céder à ses pulsions les plus noires.
Djet : Les thématiques sont plus éloignées que ça. Je rejoins Mat là-dessus. Après une histoire de vampires, pour ma part, j’aimerais bien un jour, mais il faudrait une vrai et nouvelle problématique pour que cela m’intéresse.
© Djet
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
Et puisqu’il faut entrer dans la nuit, je me suis laissé dire que vous, Mathieu, avec votre activité d’avocat, c’était votre moment privilégié pour écrire. Ça aide du coup à écrire une ambiance comme celle de Croquemitaines ?
Mat : Ah ah, non, je ne crois pas. Ce n’est pas un choix, c’est un le seul moment que j’ai, avec les weekends. Généralement, je réfléchis à mes histoires 24h/24, puis je note des idées, le soir. Le weekend, lorsque je suis moins fatigué, je mets tout ça en forme où je découpe. Sincèrement, si j’avais le choix, je préférerais faire autrement.
Mais, au fait, avocat et scénariste de BD, ce sont deux activités conciliables ? D’autant que ce ne sont pas vraiment les deux mêmes types d’écriture, si ? Aussi, il vous faut plus qu’une partition « monolinguistique » (au risque d’être caricatural) aux dialogues. C’est, paraît-il, la partie la plus ardue pour vous, Mathieu ?
Mat : Avocat et scénariste, oui, c’est conciliable, je ne suis d’ailleurs pas le seul, même s’il me semble que nous ne sommes que deux à le faire. Il y a aussi beaucoup de comédiens chez les avocats. Je ne crois pas que j’aurais pu devenir scénariste sans avoir d’abord été avocat. Cette profession m’a appris énormément de choses, notamment à être synthétique et à savoir comment présenter une idée et la développer pour la rendre pertinente. Quant aux dialogues, oui, ce n’est pas évident. Enfin c’est surtout quelque chose que je redoutais beaucoup mais jusqu’à maintenant, personne ne semble s’être plaint de mes dialogues, donc je prends un peu de recul.
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
Mais est-ce qu’un métier influence quand même l’autre ?
Mat : Je ne sais pas, peut-être. Etre avocat, c’est la chance de pouvoir toucher à tout et de découvrir énormément de secteurs d’activité différents. Cela nourrit certainement mes idées, d’une manière inconsciente.
De votre côté, Djet, vous êtes un touche-à-tout virtuose. Spécialiste des storyboards, avant tout ? Une étape dont on ne peut se passer quand on fait une BD ou un film, ou un jeu vidéo ?
Djet : Houlà tout de suite les grands mots. Disons que j’aime cette partie-là dans la bd car tout prend forme et c’est presque frustrant de devoir remettre une couche d’encrage dessus, puis une de couleur. Je ne dis pas spécialiste car il y a encore pleins de grammaire que je ne maîtrise pas, en tant qu’autodidacte. Pour le dernier boulot de story-board en dessin animé, j’ai dû réapprendre plein de choses sur les bases, car avec le temps j’oublie des choses qui ne sont pas bien ancrées en moi. Ma cheffe a été hyper-patiente avec moi, je la remercie encore.
© Djet
C’est un pari de faire une histoire, au long cours, quand même, qui se passe uniquement la nuit ? Graphiquement aussi ? Comment « éclaire »-t-on ça ?
Djet : Je dois dire, qu’on l’éclaire comme on peut. Il faut avoir des références de films ou de séries qui se passent la nuit. Comme Stranger Thing où la lumière, surréaliste vient éclairer la scène. Grâce à ce genre d’artifice, entre autres. Et puis, sinon on n’aurait rien vu sur les cases. Il y aurait eu juste des yeux qui se baladent sur des surfaces noir. J’aurai pu gagner beaucoup de temps.
À côté de ça, vous êtes un alliage d’influence comics, manga, jeu vidéo… Comment avez-vous concilié ça en un style… le vôtre ?
Djet : Par le travail tout simplement. Après, décrire le processus par lequel j’y suis arrivé reviendrai à avoir du recul sur soi et à réussir à décortiquer pelure par pelure ce qu’on est. Par contre, les amis/collègue y sont pour beaucoup, avec leur analyse et soutien. En regardant le travail des autres dans tous les domaines, aussi. Puis, un peu de confiance pour essayer de trouver sa propre voix.
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
Je me suis laissé dire que ces influences (jeu vidéo, cinéma…) comptaient aussi parmi les vôtres, Mathieu ?
Mat : Oui, mes influences viennent vraiment de partout, aussi bien de la photo, que de l’illustration, que du jeu vidéo, du cinéma ou de la littérature. Le médium m’importe peu, seul compte l’histoire.
Djet, avez-vous du faire beaucoup de recherches pour trouver l’univers graphique de ce diptyque ? Aussi, il y a beaucoup de personnages, facile de les avoir tous en main ?
Djet : Au final, pas tellement, je crois que les descriptions de Mathieu étaient suffisamment claires et j’attendais un véritable challenge comme celui-là pour m’exprimer. Par contre, j’ai produit plus que de raison sur l’album, car l’univers est tellement riche que j’avais plein d’idées. C’était presque frustrant de pas avoir assez d’énergie pour tout faire.
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
La couverture de ce premier tome a un côté très « Little Nemo », non ?
Djet : Alors, oui et non. Parce que je n’y ai pas réellement pensé. Cela m’a frappé, par la suite. Il faut dire que ce n’est pas ma première version de couverture. J’en ai fait une bonne dizaine avant, enfin, de me fixer sur celle-là. Parce qu’avec mon éditeur, nous voulions une compo qui soit similaire entre les deux titres. Et le coup du lit, comment ne pas y penser quand on parle de monstre supposé être sous le lit. Au pire ça reste un hommage à un album de référence!
Néanmoins, bas-les-pattes les enfants, c’est un contenu trash et adultes, très noir que vous nous donnez à voir… Pourtant, si on est dégoûté, on en ressort aussi (honteusement, peut-être) fascinés. Comment vous l’expliquez ?
Mat : Je ne sais pas. Honnêtement, je n’ai plus aucun recul sur Croquemitaines. Je n’arrive plus à lire le Livre 1 et lorsque je me force à le faire, je ne vois que des défauts. L’histoire ne fonctionne pas sur moi car je l’ai bâti. Je n’ai en tête que l’histoire que je voulais raconter et je n’ai aucun moyen de savoir si j’ai réussi.
Djet : C’est la faute de mon scénariste quoi qu’il arrive. Je suis un peu comme Mat, plus de recul, mais les retours que j’ai pu avoir par le public et les critiques me font plaisir, car on a réussi à glisser l’horreur qu’il faut dans les événements du bouquin, et que cela peut vraiment effrayer certaine personne. Cela me fait dire, qu’on a emprunté un chemin avec Mat qui était sans retour (rire)
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
Et, encore une fois, mieux vaut ne pas mettre tous les méchants dans le même sac, certains sont même plutôt gentils… Comme ce Père-la-Mort qui va accompagner votre héros Elliott envers et contre son engeance. Il y a un fossé générationnel qui s’est construit parmi les croquemitaines. Pourquoi ?
Mat : Il y a beaucoup de thèmes abordés dans cette histoire, et deux grandes histoires majeures. La première, littérale, est celle du Croquemitaine âgé qui veut changer et qui se retrouve confronté à la nouvelle génération. La seconde, symbolique, est celle de cet enfant qui doit traverser la nuit et affronter ses peurs pour faire son deuil et quitter le monde de l’innocence.
Puis, il y a cette bête qui accompagne le Père-la-Mort, mais quelle est-elle ?
Mat : Le « Chien ». Dans le livre 1, on sait que c’est un Cauchemar. C’est aussi un peu plus que ça, mais il faudra attendre le livre 2.
© Salvia/Djet – Croquemitaines chez Glénat Comics
Le fait d’être dans une création originale en comics, ça vous a permis de libérer votre trait dans la mise en scène, les cadrages ? De lâcher la bride là où dans de précédentes œuvres, vous mettiez le frein ?
Djet : Disons que ce que j’aimais dans le manga et dans le comics, ce sont les possibilités offertes par le sens des cadrages et des cadres eux même. Tout pouvais avoir du sens, entre les pleins et les vides laissés entre les bordures de la page et les cases elles-mêmes ou les pleines pages, qui pouvaient donner place un événement fort et intense.
Que nous réserve le second opus ? Un deuxième et puis s’en vont ou y’a-t-il de la place pour d’autres aventures de croquemitaines ?
Mat : J’espère que le second opus va éclairer d’une lumière nouvelle le premier et apporter suffisamment de réponses pour que personne ne se sente frustrée. Cette histoire a toujours été celle d’Elliott, et lorsque vous aurez lu la fin, vous comprendrez qu’il ne peut y avoir de suites.
Quels sont vos projets, alors ?
Mat : Ecrire, encore et encore ! Avec Djet, on monte un second projet en ce moment qu’on espère pouvoir présenter aux éditeurs d’ici septembre. Je monte un autre projet avec Grelin. Un projet de contes pour enfant avec Nénent. Voilà. Et peut-être d’autres choses si j’ai suffisamment de temps.
Première image du projet secret de Salvia et Djet
Djet : Il a tout dit ! En attendant, je travaille sur un projet chez Grand angle – Bamboo. Une histoire plus classique mais qui reste dans un gros format, donc avec l’expression plus large au même titre que Croquemitaines. J’ai hâte de me remettre à bosser avec Mat.
Avez-vous vu les autres moutures de ces Original Graphic Novel ? Que pouvez-vous nous en dire ?
Mat : Je peux vous dire que « Il faut flinguer Ramirez » de Nicolas Petrimaux va vous décoller les rétines et vous coller au fond de votre fauteuil. Tenez-vous prêts, parce que vous allez prendre une sacrée claque.
Djet : À part, le « il faut flinguer Ramirez » je n’ai pas eu l’occasion de voir autre chose.
Il Faut Flinguer Ramirez, un road-movie sanglant mâtiné du cinéma de Tarantino par Nicolas Petrimaux
Au fond, pour finir, que disent les monstres sur notre monde ?
Mat : Allons… les monstres, ça n’existe pas.
Djet : Ils sont partout en vrai, mais peut-être pas sous la forme qu’on attend.
Allons vite nous mettre à l’abri, alors ! Un grand merci à tous les deux.
Propos recueuillis par Alexis Seny
©BD-Best v3.5 / 2024 |