Cinquième aventure inédite de Lefranc depuis la disparition de Jacques Martin : cap sur Cuba à l'automne 1958, en pleine insurrection castriste. Octobre 1958. Invité par l'écrivain américain Ernest Hemingway à venir l'interviewer à Cuba où il possède une villa, Guy Lefranc débarque à La Havane après avoir rencontré, à bord du ferry en provenance de Key West, une jeune femme séduisante en cheville avec la CIA, Ellen Cook. Dans la capitale cubaine, la situation politique est très instable et le contexte insurrectionnel. Voilà des mois que les combats font rage entre les révolutionnaires emmenés par Fidel Castro et les troupes gouvernementales restées fidèles au dictateur Batista, et l'affrontement paraît nettement tourner au désavantage de ce dernier. L'inquiétude est vive chez tous ceux qui ont des intérêts à Cuba, en particulier les grands trusts internationaux et la mafia américaine, fortement implantée dans l'île. Deux de ses chefs, Meyer Lansky et Santo Trafficante, ont même mis au point avec un financier de haut vol, Arnold Fisher, une mystérieuse « Opération Armageddon » impliquant l'arme atomique, afin de faire pièce à la révolution annoncée. Dès son arrivée, Hemingway révèle à Lefranc le véritable motif de son invitation. Au cours d'une partie de pêche au large, il a découvert dans les eaux cubaines les restes fabuleux d'une cité engloutie dominée par une étrange pyramide, d'autant plus énigmatique que son style architectural n'est pas précolombien, mais. égyptien. Enthousiasmé par cette découverte qu'il pense être un vestige de l'Atlantide, l'écrivain compte sur Lefranc, étranger à la corruption et aux jeux d'influence complexes à l'oeuvre dans l'île, pour la rendre publique avec tout le sérieux voulu. Espionnage, politique, mystère et action sur fond d'Histoire contemporaine : un épisode de Lefranc au sommet de sa forme !

 

Bonjour Regric, raconte-nous en quelques lignes ton parcours...

Je dessine depuis mon plus jeune âge. J'ai toujours faire de la bande dessinée. J'ai commencé ma vie professionnelle en travaillant dans le domaine du dessin animé, ce pendant 13 ans. Durant cette période, j'ai réalisé des histoires courtes pour des magazines. En 2003, j'ai contacté Jacques Martin pour lui proposer de travailler avec lui. Il cherchait justement à cette époque un dessinateur pour démarrer sa nouvelle collection d'albums qui s'appelait "Les voyages de Lefranc" (devenue depuis "Les reportages de Lefranc"). le thème auquel je me suis consacré pendant 7 ans était l'histoire de l'aviation.

Comment a démarré le projet Cuba Libre chez casterman ?

J'en avais vaguement discuté avec le directeur de collections chez Casterman il y a plusieurs années. J'avais suggéré que Cuba, dans les années cinquante, serait un bon cadre pour une histoire de Lefranc. J'imagine que cette idée de base ou tout restait à faire a été transmise au scénariste qui a su en faire quelque chose d'intéressant.

Comment s'est déroulé le choix du scénariste?

En vérité, je ne connais pas les détails de son arrivée sur Lefranc. Je suppose que Roger Seiter qui travaillait déjà avec les éditions Casterman depuis un moment a été contacté pour faire un scénario pour Lefranc et qu'il a accepté.

Cette une cinquième aventure inédite de Lefranc depuis la disparition de Jacques Martin avec un cap sur Cuba à l’automne 1958 sur une histoire d' Ernest Hemingway. Peux-tu nous en dire un peu plus?

Cuba, à cette époque est une vraie poudrière. Tous les empires bâtis par les américains dont la mafia sont menacés par l'avancée des barbudos de Fidel castro. Roger Seiter a su imaginer une histoire qui nous fait nous plonger dans cette atmosphère de révolution et de chute imminente de la dictature de Batista. Cependant, ce n'est pas pour ça que le journaliste Guy Lefranc se rend à Cuba... Mais je ne vais pas raconter tout l'album!

 

 

 

 

 
Quels sont tes types de documentation à ce sujet ?

Chaque album demande une documentation spécifique d'autant que dans "Cuba libre", le début de l'histoire nous emmène en mer des Caraïbes puis à Paris et enfin aux Etats Unis. Tout ça demande de la documentation que je trouve dans des livres et revues et également sur le net.
 
C'est un Lefranc au sommet de sa forme !

Lefranc est au sommet de sa forme et ses auteurs aussi! L'un ne va pas sans l'autre!

Que peux-tu nous dire d'autre au sujet de cet album ?

"Mission Cuba" a été pendant un temps le titre de l'album qui vient de sortir puis nous sommes revenus au titre initial "Cuba libre". Voilà tout.
 
Un album entièrement réalisé par tes soins ?
 
Pour la partie dessin, oui, j'ai tout fait. le scénario est donc de Roger Seiter et les couleurs ont été réalisées par Bruno Wesel avec lequel je travaille depuis trois albums. Un coloriste de grand talent qui a fait un travail splendide une fois encore.

Envisages-tu as une suite ?

Une suite à "Cuba libre" non. Quant au prochain album de Lefranc à paraître en 2015, ce n'est pas moi qui vais le dessiner. Je reviendrai en 2016 avec un nouveau Lefranc avec un excellent scénario de Roger Seiter.

 

 

 

 

 

As tu d'autres activités en 2015, des expos ou festivals ?
 
Pour les festivals, je peux dire que je serai au Bédéciné d'Illzach en novembre. En octobre prochain, j'aurai une exposition-vente de mes planches de "Cuba libre" à la librairie "Bulles en tête" à Paris. J'y ferai aussi une séance de dédicaces.

Ou peut-on te trouver sur le web ?

J'ai mon blog "regric.canalblog.com" sur lequel je mets régulièrement des infos et des dessins de mes travaux en cours.

Quelles sont tes préférences en matière d'auteurs, de publications?

Je lis de moins en moins de bandes dessinées, je dois dire. Mes références absolues sont évidemment Hergé, Bob de Moor, Jacques Martin, Jacobs pour citer ceux qui m'ont influencé. J'admire aussi Franquin, Uderzo, Giraud, Mignola ...mais tout ça n'est pas très original.

Une devise ?

Fais de ton mieux!

 

Interview © Bd-Best - Jean Jacques Procureur 2014

Images © Casterman 2014

Photo © J. J. Procureur 2014

Publié le 24/09/2014.