La salve honorant la mémoire de Jasper Blythe n’a pas été tirée que, déjà, le mort fait ressurgir un passé que beaucoup auraient aimé oublier. Riva et Deadrick viennent de mettre la main sur le légendaire agent Faust, disparu après avoir mis sur pied un protocole des plus embarrassants pour la CIA. Mais nos deux agents de la DEA n’ont aucune intention de laisser ces ennemis intérieurs s’en tirer à si bon compte…
Et les auteurs de la série Narcos font de même avec leurs lecteurs, qu’ils ne ménagent pas non plus. Intrigue complexe et scénario excellent, rebondissements inattendus, l’aventure d’Emmanuel Herzet et d’Orville va au fond des choses et se lit d’une traite. Addictive, tout simplement. Ce troisième tome, qui continue sa plongée dans les arcanes des milieux de la drogue, de la Colombie au Mexique, en passant par la jet set et la politique américaine, conclut brillamment la série. Les personnages se révèlent bien plus complexes qu’ils ne le laissaient paraître et nos deux enquêteurs partagent certaines scènes avec le (très) singulier agent Faust, qui ne laisseront pas de marbre les amateurs de thrillers musclés, d’échanges secrets, d’humour décalé… et de chats en mauvaise posture. Extrêmement bien documentée, Narcos propose une consommation intelligente, servie par le découpage énergique et cinématographique de Giuseppe Liotti, qui ne peut conduire qu’à une dépendance certaine. Le sevrage sera dur.
Narcos tome 3 "Mexico'n carne" par Emmanuel Herzet & Giuseppe Liotti, 48 pages au prix de 12 €, sortie le 25 janvier chez Lombard.
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