Romancier en vue, l’américain John Dillman s’est vu rappeler qu’une fiction ne sera jamais plus inventive que la vrai vie. Enfoui sous les ruines de la guerre, il a découvert tout un pan de son histoire familiale… En France, à l’heure du débarquement, Benjamin Schœnfeld est arrêté par la Gestapo pour actes de terrorisme. Pour faire pression sur lui, les nazis arrêtent également les membres de sa famille, sur dénonciation de Germain Auberoche, un « ami » de la famille… Le petit Jean Schœnfeld échappera à cette rafle grâce à sa tante, qui lui donnera pour survivre le prénom John et l’emmènera aux États-Unis… Ayant retrouvé son passé, le dernier des Schœnfeld a bien l’intention de faire éclater au grand jour son histoire familiale... Fin d'un diptyque au ton délicat et émouvant, qui choisit le format de la chronique familiale pour parler de l’occupation et de la spoliation des biens juifs par les nazis.
Plus de 36 mois séparent la sortie des deux albums ! Voici enfin le second et malheureusement dernier tome de cette histoire qui au départ devait se dérouler en trois volumes. Que dire après une telle attente ? Je suis entièrement émerveillé et comblé par le travail et la mise en place graphique effectuée par Cédric Hervan sans oublier les magnifiques couleurs confiées à Dina Kathelyn. Je suis beaucoup plus critique au niveau du scénario qui tenant la route une bonne partie de ce second tome fini par s’emballer dans les dernières pages afin d’offrir au lecteur une fin à cette aventure. Malgré la cohérence du récit de cette fin, certaines questions restent en suspens et certaines zones sont nébuleuses. Le troisième tome prévu au départ de cette aventure aurait été le bienvenu afin d’éclaircir ces différents points, mais hélas les scénaristes semblent en avoir décidé autrement. Pour ma part, j’aurais également souhaité la présence d’un petit cahier didactique reproduisant les légendes des photographies et l’intégralité de la lettre du 25 juin 1941 (peut être en bonus dans une intégrale à paraitre dans quelques mois) utilisées dans les pages de garde de ce dernier tome. Ces différents éléments n’enlèvent rien à la qualité de cet album dont je vous conseille d’effectuer l’acquisition le plus rapidement possible sans faire l’impasse sur le premier tome.
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