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Série : Washita Auteur : Séverine Gauthier, Christian Lerolle & Thomas Labourot Prix : 13.50 € Date de sortie : 11/06/2009 Nombre de pages : 56 Catégorie : Fantastique Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Dargaud Publié le 20/06/2009 |
Quête amoureuse et initiatique d'un guerrier Cherokee qui doit accomplir une mission sacrée : rétablir l'équilibre rompu entre sa tribu et la tribu des daims, frappées par une maladie qui laisse sur la peau d'étranges marques noires. Son périple vers l’Ouest sera semé d'embûches. Son rival, le guerrier Asgina, et sa mère, la terrible sorcière Sigli, veulent le tuer et s'emparer de Washita, la femme qu'il aime. Mais cette femme est une vision et elle n'existe, pour le moment, que dans ses rêves.
Le dieu-cerf !
La tribu des Ani-Yunwiya, des indiens Cherokee, vit en harmonie avec la nature et les animaux. Mais voilà que les daims tués par les chasseurs véhiculent soudainement une étrange maladie qui se manifeste par des taches noires sur leurs corps. Un cerf malade et furieux fait irruption dans le village et blesse un enfant avant qu’Equani, le guerrier le plus valeureux, ne l’achève après une terrible lutte. La tribu pense que les daims veulent se venger des indiens et Equani, aimé de la jolie Agaliha, est chargé de rencontrer Awi-Usi, le dieu-cerf. Mais, il s’est fait des ennemis d’Asgina, le fourbe, et de sa mère, la méchante sorcière Sigli. Toutes les nuits, Equani rêve d'une femme, la belle Washita. Va-t-il la retrouver dans sa quête de la vérité ?
Un mythe amérindien
Dans Celui qui est né deux fois, Derib avait déjà traité de façon superbe le thème des indiens avant leur rencontre avec l’homme blanc. La scénariste de Washita, Séverine Gauthier, a étudié la culture amérindienne à cette même époque et a été fascinée par les rapports harmonieux entre les indiens et la nature. Le thème de la maladie envoyée aux hommes par des animaux fait partie des grands mythes amérindiens. L’intrigue, extrêmement bien documentée, met en scène des personnages qu’on trouve vite très attachants grâce aux rapports profondément humains qu’ils ont entre eux. Plusieurs scènes sont impressionnantes: le combat contre le cerf, la rencontre d’Equani avec le dieu-cerf ou le rêve dans lequel apparaît Washita. Le graphisme de Thomas Labourot s’inspire de l’art amérindien Haïda et des cartoons. Son trait rugueux et anguleux fait ressortir la dureté et la violence du récit. Les visages semblent taillés à la serpe et le découpage époustouflant souligne la beauté des décors naturels. Le choix, par Christian Lerolle, d’une palette de couleurs allant de l’orange au brun en passant par le bleu rehausse l’ensemble. L'histoire devrait être bouclée en cinq tomes.
Un récit des plus originaux qui joue avec bonheur sur la sensibilité et l’émotion.
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