Robert Capa dresse le bilan d'une vie passée à couvrir les champs de bataille du monde entier. Loin de l'image de tête brûlée qui lui colle à la peau et qui a fait de lui une légende du photojournalisme, il se raconte sans fard et dévoile la blessure originelle qui a décidé de toute son existence.
A travers les traits et le récit de Florent Silloray, c’est l’histoire de la vie d’Endre Friedmann plus connu sous le pseudo de robert Capa qui nous est délivré. Silloray nous détaille les grandes lignes du parcours de cet immense photographe de presse qui a été sur tous les fronts présent en première ligne. Le livre débute dans le Paris 1936, l’auteur nous laisse en compagnie d’Endre et de sa compagne Gerda Taro. C’est elle qui lui propose le pseudo de Robert Capa.
En aout 36, le couple part en Espagne pour couvrir la guerre civile aux côtés des troupes républicaines. C’est à cette époque qu’il prend la photo qui lui vaudra la célébrité (mort d’un soldat républicain). Le décès de sa compagne, écrasée accidentellement par un blindé républicain lors des combats de la bataille de Brunete va changer le destin de Capa.
En 1938, envoyé par Life pour suivre la Seconde Guerre sino-japonaise (1937-1945), il prend une photo d’un enfant chinois, habillé en militaire (un défenseur de la Chine).
En octobre 1939, confronté aux lois françaises contre les « étrangers indésirables », il quitte Paris et part rejoindre sa mère et son frère à New York. Aux Etats-Unis, il couvre à partir de 1942 le front d’Afrique du Nord et le débarquement des troupes alliées en Sicile ou il prend, près de Sperlinga, une photo où l'on voit un soldat américain accroupi et un berger sicilien qui lui indiquant la route.
En juin 1944, il débarque sur la plage Normande d’ Omaha Beach avec la première vague de soldats américains. Il prend une série de onze clichés intitulés Jour J.
A la Libération, Il prend des clichés de femmes tondues à Chartres offrant un témoignage sur l’épuration.
Il suivra les troupes en tant que correspondant de guerre franchissant le Rhin et s’arrêtant à Leipzig.
Après la guerre, il entretient une liaison de deux années avec Ingrid Bergman et travaille à Hollywood comme photographe de mode. En 1947, Capa et ses amis fondent la coopérative photographique Magnum regroupant les plus célèbres photographes et photojournalistes du monde. En 1948, il assiste à la naissance de l’État d’Israël et s’y rend à plusieurs reprises entre 1948 et 1950. Les photos prises au cours de ces séjours font l’objet d’un livre.
En 1954, il couvre pour le magazine Life la guerre d’Indochine aux côtés des troupes françaises. Le 25 mai 1954, voulant prendre une photo d'un groupe de soldats français, il s’écarte du chemin et pose le pied sur une mine antipersonnel.
Toutes les photos sont copyright Capa Robert
Alain Haubruge
Titre: Capa
Scénario, dessin et couleurs: Florent Silloray
Genre: Historique
Éditeur: Casterman
Nbre de pages: 88
Prix: 17 €
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