En marge de notre chronique du second tome de "Gone with the Wind", le célèbre roman de Margaret Mitchell, par Pierre Alary, ainsi que de ma chronique du vendredi 28 février sur Radio Émotion, dans l'émission d'Olivier Beo "C'est presque samedi", Pierre Alary a accepté de répondre à 8 petites questions ...

Voici en intégralité cette interview ...

 

 

1)   Suite et fin de l'adaptation d'un roman "culte" et d'un film mythique "Autant en emporte le vent". Quel a été le point de départ de ce projet ?

C’est une forme de résultante de plusieurs envies. Avant tout, une envie de rester dans l’Amérique du 19ème siècle, après « Don Vega ». Étant à la recherche d’un nouveau projet je me suis lancé dans la lecture du roman de Margaret Mitchell, par curiosité d’abord, je voulais en savoir plus sur ce « fameux « roman. Tout en gardant à l’esprit que, les droits étant libres, je pourrais, si affinité, en faire quelque chose. Et, de fait, ces deux personnages principaux étant tellement « énormes » que je ne pouvais pas ne pas essayer de faire un bout de chemin avec eux.

2) S'attaquer à l'adaptation BD d'un tel roman, n'est-ce pas une folie insensée ?

À partir du moment où cette adaptation était une véritable envie et que, de fait, le travail m’a plu jusqu’au dernier dessin de la dernière page, il s’est avéré que ce choix était cohérent et de fait, le bon.

 

 

3) Jusqu'à quel point t'es-tu inspiré du film pour le séquençage des scènes ?

J’ai toujours beaucoup aimé le film, je le vois régulièrement. Mais je me suis refusé de le revoir avant d’avoir terminé mon adaptation. Pour justement, ne pas être influencé par les choix des scénaristes. Une fois ce travail terminé, j’ai remis le film dans mes dossiers de documentation pour y revenir piocher des vêtements, des objets du quotidien etc… Mais à aucun moment je ne suis revenu sur mes choix d’adaptation.

4) Ta palette de couleurs est fort proche de celle que nous donnerions aux souvenirs, comment l'as-tu abordée au départ ?

Je n'ai aucune formation de coloriste. Je veux dire que je n’ai aucune « technique » de travail, comment/par quoi commencer, les valeurs etc… J’ai travaillé mes couleurs de façon empirique, et comme un dessinateur/spectateur, donc de manière très narrative.

Je vois les couleurs comme un outil narratif. Elles doivent compléter ce qui n’est pas dit, ni montré dans le dessin. Je les travaille donc plus sous forme d’ambiance, de ressenti, …. Du coup, je suis content qu’elles plaisent, il semblerait qu’elles coïncident avec l’imagination d’autres personnes que moi ….ce qui est plutôt pratique pour raconter une histoire.

 

 

© Alary - Rue de Sèvres 2023

 

5) Concernant ton style, l'as-tu adapté à la narration ?

Non, pas spécialement. Mais c’est toujours un combat permanent…. 

6) Petite question "annexe" ... qu'en a-t-il été des droits d'auteurs ? Par rapport au roman et au film ?

Non, le roman en anglais est libre de droits. Pour éviter les problèmes de droits de traduction, j’ai travaillé principalement avec le roman dans sa langue originale. Seule la traduction française du titre, « Autant en emporte le vent » appartient à Gallimard. Ils ne nous ont pas autorisé à nous en servir, en tout cas au moment de la sortie du tome 1. Mais "Rue de Sèvres" a pu négocier pour la suite, de façon à, au moins, pourvoir le mettre en exergue sur un bandeau.

 

 

© Alary - Rue de Sèvres 2025

 

7) Quelle a été la plus grosse difficulté de ce diptyque ?

Garder l’énergie et l’envie pendant les 4 ans de travail (mais, comme je le disais plus haut, l’histoire et les personnages sont tellement riches, que cela n’a pas été un problème). Ensuite, arriver à, malgré le fait que tout se passe en huis-clos, tenir le lecteur en haleine et faire monter les tensions sur 300 pages jusqu’à la sortie finale de Scarlett qui est devenu une des grandes phrases classiques de la littérature (et du cinéma).

8) Projet(s) futur(s) ou déjà en cours ?

Oui (sourire)

Un projet de vulgarisation scientifique, avec un médecin.

 

 

Merci à Pierre pour ces petites "confidences" sur son diptyque hors norme du roman incontournable de Margaret Mitchell.

Après avoir été immortalisé dans une adaptation cinématographique de légende, passant du 5e au 7e Art, son parcours ne pouvait s'arrêter à 2 seuls Arts !

Pour le rendre définitivement "éternel", il ne manquait que sa présence dans les grandes œuvres du 9e Art ! C'est désormais, chose faite !

Du 5e au 9e en passant par le 7e ... c'était une "suite" logique !

 

 

Thierry Ligot

 

Lien Chronique "Gone with the Wind - 2" : ici

Lien podcast Radio Émotion : ici

 

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Série : Gone with the Wind

Scénario : Pierre Alary (d'après le roman de Margaret Mitchell)

Dessin et couleurs : Pierre Alary

Editeur : Rue de Sèvres

Genre : Histoire, drame, romance, guerre de Sécession, amour

Public : tout

Format : 24 x 32 x 1,8 cm

 

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Tome 1

Parution : 5/4/2023

Page : 150

ISBN : 978 2 81020 219 5

Prix : 25 €

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Tome 2

Parution : 8/1/2025

Page : 160

ISBN : 978 2 81020 230 0

Prix : 27 €

Publié le 28/02/2025.