Sur le site de nos confrères d’Actuabd.com, nous apprenons qu’Alain De Kuyssche aurait, selon un article de la Libre Belgique datant du 20 juin 2008, élaboré l’histoire du dernier Lefranc : «Londres en péril »

Aussi, ce secret est d’autant plus grand, qu’Alain De Kuyssche n’est pas crédité sur ce dernier album paru. Comble de l’ironie, les ventes sont excellentes et redresse la barre de la série lancée par Jacques Martin en 1954 avec « la grande menace ».

Alain De Kuyssche Alias Alain Hammerstein a déjà, dans le passé, collaboré avec Jacques Martin, et signé des romans Alix et des textes pour les voyages d’Alix tel que « les Jeux Olympiques ». Il a également mis à jour, la biographie de Jacques Martin écrite par Thierry Groensteen. Ouvrages dans lesquels étaient mentionné son nom. Ce choix éditorial adopté sur « Londres en Péril »,  laisse, bon nombre circonspect.

Après avoir questionné les éditions Casterman Belgique, et restés sans réponse, nos confrères d’Actuabd posent publiquement la question : « Pourquoi Alain De Kuyssche n’est-il pas crédité dans cet album ? »

Le Graphivore se joint à la rédaction d’Actuabd.com, et demande à tous les lecteurs de cet article, de se rendre sur leur site en cliquant ici, afin d’y déposer un commentaire en guise de pétition. 

En attendant, Alain De kuyssche poste sur le même site, un communiqué, dont l’extrait ci-dessous, confirmant sa participation à « Londres en péril »:

                           "(…) Oui, je suis l’auteur de "Londres en Péril" : j’en ai écrit le scénario, le découpage et les dialogues. Il s’agit, en réalité, d’un vieux texte, présenté à Jacques Martin et s’inscrivant dans un projet plus large. (…) Des atermoiements et finalement une brouille entre Jacques Martin et moi-même ont précipité ce projet aux oubliettes. J’ai toujours été un grand admirateur de l’oeuvre de Martin et, au plus fort de notre brouille, j’ai écrit plusieurs articles (notamment dans Le Journal du Mardi et The Bulletin), où j’ai vanté la haute qualité de son travail. Cela répond fermement aux agaçantes insinuations de "complot contre Martin".

(…)Très franchement, je ne me soucie guère de ne pas voir paraître mon nom sur la couverture du dernier Lefranc : ce sont des vanités auxquelles j’ai renoncé depuis belle lurette. Mais que le petit monde autour de Jacques Martin se croie permis d’exiger la suppression de mon nom jusque dans les remerciements est injuste et intolérable. Néanmoins, dans un esprit d’apaisement, j’avais accepté de ne pas faire état de cette situation assez médiocre - d’autres ont cru bon d’en parler, notamment dans la presse et à la radio belges, ce qui ne pouvait qu’amener des malentendus, fausses informations et autres bavardages nauséeux. Je me vois donc obligé de donner, contre mon gré, ma version des faits.

L’éditeur m’a en effet acheté le synopsis de "Londres en Péril" (qui portait un autre titre à cette époque-là). En revanche, il ne m’a pas réglé le découpage et les dialogues. Je ne réclame rien, car nous embarquerions dans des procédures, dont est coutumier le monde de Martin, et j’aurais tendance à être un homme de paix. Faisant cela, je ne lèse personne, pas plus que je porte atteinte à d’autres dans la profession, puisque personne ne s’était proposé pour effectuer le découpage et les dialogues de "Londres en Péril". Que l’éditeur et le monde Martin trouvent cela normal est une autre affaire dont je les laisse débattre avec leur conscience.

(…) Simplement, j’ai péché par orgueil, car je voulais voir aboutir ce projet et montrer qu’il y avait moyen de faire un vrai Lefranc, tout en utilisant d’autres ficelles et techniques narratives, qui n’entachaient en rien la cohérence de la série. Que l’on s’énerve sur la question de paternité du scénario serait dérisoire si on ne prenait pas en compte les qualités (ou l’absence de qualités !) du scénario, ce qui est tout de même le plus important pour ceux qui achètent l’album (…)

Enfin, je profite de cette occasion pour remercier Jean Van Hamme, dont les précieux conseils ont toujours révélé leur pertinence. Et longue vie aux personnages de Jacques Martin."                           

Alain De Kuyssche

A l’instar du site Auracan.com, Le Graphivore a crédité Alain De Kuyssche comme scénariste de l’album