Champagne, février 1357. Henri, évêque de Troyes, chevauche vers le lazaret de Lirey, pour tenter de convaincre sa cousine Lucie, dont il est amoureux, de renoncer à ses vœux religieux. Dans la chapelle où ils sont réunis, les moines font cet amer constat : les caisses sont vides, et les travaux de l’abbatiale, qui doit accueillir un morceau de la Vraie Croix, seront bientôt arrêtés, faute de moyens… « Nous avons fait le serment de bâtir une abbatiale qui accueillera la relique, et nous serons fidèles à notre parole, quoi qu’il en coûte », s’exclame Thomas, le prieur de la communauté. Les ressorts de la tragédie, tant amoureuse que religieuse, sont désormais en mouvement…
Pour débuter cette année 2018, les Éditions Futuropolis nous proposent le premier volume d’un triptyque consacré au suaire de Turin. Le récit, partagé en trois volumes, va entraîner les lecteurs sur plusieurs siècles, dans plusieurs pays, dans des milieux très différents. D’abord en France, dans la campagne de Troyes au XIVe siècle, ensuite en Italie, à Turin, au XIXe siècle, dans la grande bourgeoisie, et pour terminer en Espagne, dans le désert de la Sierra Nevada au XXIe siècle. Les trois personnages principaux traversent le temps et l’espace au sein d’une même histoire. L’histoire des trois protagonistes (Lucie, Thomas et Henri) est celle d’une passion amoureuse dont le suaire dit « de Turin » est à la fois l’enjeu et l’emblème. La rivalité des deux hommes pour la conquête de la jeune femme joue dans l’intimité ce qui se joue en public pour la conquête du suaire. Mais qu’est-ce que le suaire ? Une authentique relique de la passion de Jésus ou une habile forgerie moyenâgeuse peinte au tampon.
Le scénario de cette histoire confié à Gérard Mordillat & Jérôme Prieur (réalisateurs des documentaires Corpus Christi, l’origine du christianisme, l’Apocalypse, Jésus et l’Islam) est richement documenté et parfaitement bien ficelé. Les deux acolytes nous délivrent une histoire d’amour impossible entre les différents protagonistes.
Le premier tome se déroule en Champagne (février 1357). Dans le but de récolter des fonds pour poursuivre les travaux de l’abbatiale, un ecclésiastique (Thomas, prieur de la communauté) va créer avec l’aide contrainte d’une jeune religieuse (Lucie) un faux suaire. Son cousin (Henri), qui est également évêque de Troyes, va tenter de convaincre Lucie de renoncer à ses vœux religieux.
Côté dessin, Eric Liberge, en charge des représentations effectuées en noir et blanc, est certainement la personne la plus apte à transmettre les émotions vécues par chacun des personnages. Grace à son approche graphique, il nous plonge dans des superbes paysages enneigés. Veillant particulièrement aux divers détails, il nous délivre des personnages particulièrement bien typés.
NB : Le suaire de Turin est un drap de lin jauni d’une longueur de 4,42 mètres sur 1,13 mètre de largeur. Il montre l'image d'un homme présentant les traces de blessures compatibles avec un crucifiement. La première mention documentée de ce drap provient de Lirey, en Champagne, en 1357. L'autorité ecclésiastique du lieu, l'évêque de Troyes, y interdit l'ostension de l'objet. Cet évêque a mené son enquête sur le linceul et en a conclu qu'il s'agissait d'un faux. En 1988, la datation par le carbone 14 démontre sans ambiguïté l'origine médiévale du suaire, qui ne peut donc pas être considéré comme une relique authentique. Dès leur publication, ces résultats sont acceptés par le pape Jean-Paul II. L'Église catholique, propriétaire du linceul depuis 1983, ne s'est jamais prononcée officiellement sur son authenticité.
Pauline a disparu ! Pire, Gina apprend que sa propre cousine est partie en Syrakie pour rejoindre le Grand Khalifat, cette organisation qui « soutient les opprimés contre le diktat des mécréants. « Bla Bla de fanatiques ! » fulmine tante Alice, la soixante-huitarde de la famille…
De camarades de classe en passeurs louches, et toujours par le sésame des réseaux sociaux, Gina remonte sa piste jusqu’à Harak, en lisière des combats, où est retenue la récente convertie… Gina parviendra t’-elle à exfiltrer Pauline ? Alice, toute en subtilité et en discrétion, va-t-elle les aider où précipiter la catastrophe ?
En ce début d’année 2018, Casterman a choisi de frapper fort en publiant cette bande dessinée abordant sous forme humoristique un des sujets les plus préoccupants de ces dernières années.
© Dodo - Cha - Casterman
Cha & Dodo nous proposent de suivre les aventures de Gina, une jeune fille partie rejoindre en Syrakie, sa cousine Pauline disparue quelques semaines auparavant. Notre jeune héroïne va remonter la filière islamique afin de retrouver cette dernière.
C’est sans compter sur leur tante Alice qui, elle aussi, à son tour va infiltrer de façon peu banale les rangs des djihadistes. Nos deux femmes vont vivre des aventures peu conventionnelles aux côtés des combattants de l’État islamique.
Un livre a laissé trainer dans toutes mains adolescentes dans l’espoir que nos jeunes désorientés trouvent des éléments de réflexion face à une décision qu’ils pourraient amèrement regretter.
© Dodo - Cha - Casterman
En 2015, trois cent quinze Français sont partis faire le jihad en Irak ou en Syrie. Les chiffres dévoilés par BFM Tv sont édifiants: 140 femmes françaises ont rejoint les rangs du jihad représentant 44% des personnes ayant quitté la France. Ces recrues, souvent très jeunes, endoctrinée sur Internet ont tout quitté pour suivre un compagnon, parfois même avec leur enfant, né en France.
Le phénomène n'est pas nouveau, mais il s'est accéléré en 2015, notamment à travers les attentats. Lors de chaque attaque, des figures féminines ont émergés et ont été mises en avant dans la propagande de Daesh, suscitant très probablement de nouvelles vocations. Hasna Aït Boulahcen a aidé les terroristes du 13 novembre, ou Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly, aujourd'hui en Syrie. Depuis 2013, cent quarante- huit citoyens français sont morts au service de Daesh.
© Dodo - Cha - Casterman
Composé d’environ 600 personnes, les femmes représentent à peu un tiers du continent français du groupe État islamique. Ces jeunes adolescentes, pas forcément illettrées, veulent affirmer leur rupture avec notre société en devenant maîtresses de leur propre sort. Pour certaines d’entre elles, le départ vers la Syrie est également la quête du cœur, d’un idéal masculin. À leurs yeux, les djihadistes paraissent sérieux. Ces jeunes filles sont séduites par l’idée de se marier avec un combattant.
Par manque de recul et de raisonnement, elles se font une image tronquée de la réalité. C’est là que réside la manipulation de Daesh, utilisant leur propagande sur les réseaux sociaux, appelant ces jeunes à construire une nouvelle vie. Les jeunes filles ne réalisent pas les conditions de captivité et les horreurs infligées aux esclaves sexuelles. Elles ne mesurent pas la dureté d’un quotidien sur fond de maltraitance et d’absence de liberté. Constatant un fossé énorme entre la propagande affichée et la réalité, certaines sont revenues en France.
Titre : Le Voile Noir
Scénario : Dodo
Dessin : Cha
Genre : Action, humour, aventure
Éditeur: Casterman
Nbre de pages : 48
Prix : 9.99 €
ISBN : 9782203120846
Liens utiles : https://www.youtube.com/watch?v=Ggibflu9HhI et https://www.youtube.com/watch?v=0gw817WfYJI
La galerie Maghen édite en ce dernier trimestre 2017, un impressionnant recueil en l'honneur d'une grande figure de la bande dessinée : Will. Un écrin de 408 pages consacré à l'auteur d'Isabelle et de Monsieur Choc ainsi que bien entendu, aux emblématiques personnages de Tif Et Tondu par Vincent Odin ( il travaille notamment pour la pub, la BD et l'animation. Il a travaillé sur de nombreux projets aux éditions de La Martinière Jeunesse, Demain le Monde et plusieurs titres dans les collections Oxygène et Hydrogène). V. Odin est le créateur de la collection "Biographie en images". Sur le même principe des volumes précédents, ce livre rassemble certes, des dessins connus mais présentés sous un jour nouveau.
Cette première monographie qui lui est consacré souligne les grandes périodes de son œuvre.
Reprenons sa biographie en quelques lignes :
Tout d'abord, Willy Maltaite alias Will (né en 1927 à Anthée dans la province de Namur en Belgique) entre au début des années 1940 en apprentissage chez Joseph Gillain (Jijé) qui deviendra plus tard son ami. « J’ai appris mon métier chez lui, mais il m’a tout d’abord communiqué l’ABC du dessin. Je ne savais rien du tout et il m’a montré comment voir juste. En plus, c’était un type universel, il faisait aussi bien de la gravure sur bois que de la sculpture ou de la peinture. J’ai tout fait avec lui, sans réaliser de BD, jusqu’à l’âge de 20 ans. ».
© Will - Maghen 2017
En 1946, Will réalise tout d'abord des cartoons et des illustrations publiés dans Bonnes soirées et Le Moustique. C'est l'année départ de Jijé pour les États-Unis. A cette époque, Will réalise sa première bande dessinée en 30 planches avec le titre : "Le Mystère de Bambochal". Un tirage de 15 000 exemplaires qui fut publié à compte d’auteur. Ensuite Charles Dupuis lui confie la série Tif et Tondu, qu'il tiendra de main de maître avec Dineur, Tillieux, Rosy et Desberg jusqu'en 1990.
© Will - Maghen 2017
En 1957, en parallèle, il aide Franquin pour les décors de l’album Les Pirates du silence. Ensuite, sur des des scénarios de Goscinny il dessine Lili mannequin et illustre des jeux dans le magazine Record sur scénario de Charlier. Un pause de deux ans et une interruption de la série Tif et Tondu lui permet de devenir directeur artistique du journal de Tintin.
L'année 1960 le voit revenir au journal de Spirou où il animera Éric et Artimon sur scénario de Vicq. Il collabore également avec Peyo sur la série Jacky et Célestin puis sur les décors de Benoît Brisefer.
Will sera également directeur de la collection Carrousel chez Dupuis entre '66 et '69.
© Will - Maghen 2017
En 1970, il crée une nouvelle série intitulée "Isabelle" et s'adjoint la participation d'Yvan Delporte, Raymond Macherot et Franquin aux textes.
À partir de 1988, Will change de registre, se tournant vers un dessin où la couleur joue une importance de plus en plus grande. Et en 1991, il finit par abandonner définitivement la série Tif et Tondu. Avec Desberg au scénario, Will produit alors en couleurs directes Le jardin des désirs et La 27e lettre pour la collection Aire Libre, puis L'Appel de l'enfer pour P&T Production.
Will nous quitte en 2000 sans avoir terminé L'arbre des deux printemps, sur un scénario de Rudi Miel.
Il était un peintre à part entière jouant sensuellement avec les matières et les coloris.
© Will - Maghen 2017
Au fil des pages, nous découvrons donc ses écoles chez Jijé, ses travaux dans les pages du Spirou magazine, sa poésie avec Isabelle mais surtout ses peintures au lavis, à l'aquarelle et à l'huile qui furent premièrement exécutées dans le plus grand secret dans son atelier et plus tard exposées en France et en Belgique.
Le travail de documentation de Vincent Odin est impressionnant et une préface de Stephen Desberg vient agrémenté judicieusement l'ouvrage. Rédigée avec une typographie d'un autre âge, elle nous plonge par ce biais, directement dans l'ambiance d'époque. On en sentirait presque l'odeur du vieux papier. Mirages non seulement souligne la grande modestie de l'auteur mais sublime dans une composition délicieuse, son grand talent. Une mise en page soignée, de nombreux extraits de planches, d'illustrations raviront le lecteur et le fan assidu.
Cesser de ronronner, prendre des risques, se remettre en cause, se faire plaisir aussi... comme le disait Will, "Moi ce qui me fait vivre, c'est de m'amuser ! M'amuser à aller plus loin, et si possible continuer à progresser". Cette déclaration orne parfaitement la quatrième de couverture de cet admirable pavé de toile jaune vêtu. Un incontournable qui trouvera tout naturellement sa place dans votre bédéthèque.
Titre : Mirages
Auteur : Will
Réalisation : Vincent Odin
Pages : 408
Format : 22 x 29,7 cm
Édité par : Éditions Daniel Maghen
Prix : 59 €
ISBN : 978-235674-053-3
Ankama nous offre en ce dernier trimestre 2017, un panel de sortie flamboyant. Cette fois nous nous intéressons particulièrement à celles d'octobre et en l’occurrence à trois albums et recueils qui méritent le coup d’œil.
Commençons par Tank Girl. On ne la présente plus, sauf si vous habitez sur une île déserte perdue au milieu de l'océan dépourvue de connexion wi-fi et de liaison satellite ou si elle n'est carrément pas votre genre. Tank Girl, cette nana déjantée est née sous les plumes d'Alan Martin et Jamie Hewlett. Souvenez vous du design des clips du groupe Gorrilaz, c'était l'un d'entre eux.
Résumé de l'éditeur : Égérie de la BD britannique du début des années 90, Tank Girl remonte à bord de son char blindé et repart à l'assaut du monde ! Sex, drugs and rock'n'roll ! Après une pause de vingt ans, Jamie Hewlett (Gorillaz), cocréateur de Tank Girl, reprend les armes ! Pour 21st Century Tank Girl, Jamie rejoint son binôme Alan Martin et une équipe de six dessinateurs (vétérans et nouveaux venus) pour vous délivrer une bombe ultime de stupidité. Tout le monde à terre, protégez vos parties intimes et préparez-vous à un carnage épique !
© Alan Martin, Jamie Hewlett, Philip Bond, Bret Parson, Jim Mahfood, Warwick Johnson Cadwell, Jonathan Edwards, Craig Knowles pour Ankama
Ce nouvel album développé sous crowfunding nous revient chez Ankama avec de tout nouveaux récits. Et il s'entoure de talents tels que Philip Bond, Bret Parson, Jim Mahfood, Warwick Johnson Cadwell, Jonathan Edwards et Craig Knowles, une dream team absolument fabuleuse pour ce come-back exceptionnel. Tous les ingrédients adorés des fans sont bien là, ils ne seront pas déçu. Chacun des auteurs y va de sa petite histoire, bourré d'humour, osé avec des personnages tout aussi haut en couleurs que Jet Girl, Barney ou encore Booga.
© Alan Martin, Jamie Hewlett, Philip Bond, Bret Parson, Jim Mahfood, Warwick Johnson Cadwell, Jonathan Edwards, Craig Knowles pour Ankama
Un retour vachement bien réussi qui nous mets l'eau à la bouche et nous fait espérer un retour plus prononcé de Jamie Hewlett plus précisément !
Titre : Tank Girl : 21st Century
Tome : 1
Scénario et dessin: Alan Martin, Jamie Hewlett, Philip Bond, Bret Parson, Jim Mahfood, Warwick Johnson Cadwell, Jonathan Edwards
Coloriste : Craig Knowles
Genre : Action, Aventures
Éditeur : Ankama
Prix: 13.90 €
ISBN : 9791033504795
THE ART OF WAKFU saison 3
Vous rêviez de découvrir l'envers du décors de Wakfu? Vous étiez impatient de lever le voile sur les secrets de conception de cette saison 3? Vous allez vous régaler sur ce recueil de plus de 200 pages dans un format à l'italienne enrobé d'une jaquette sublime au demeurant agréable au touché, excusez du peu !
Résumé de l'éditeur : Cet artbook bilingue français-anglais dévoile les coulisses de la saison 3 de Wakfu. Pour célébrer le retour de la série sur le petit écran, l’équipe de Wakfu s’est donnée corps et âme afin de vous faire vibrer. Les rebondissements en surprendront plus d’un et vous tiendront en haleine. L‘artbook vous révélera les dessous et les secrets de cette nouvelle saison !
© Ankama
Voilà en quelques sortes tout est dit ou presque. Cet élégant pavé vous en mettra plein les yeux et vous propose études et détails de personnages, anecdotes, traits de caractères, le développement, en résumé, tout ce que vous devez savoir en étant un fan pur et dur sur cette troisième saison qui à mis tout de même pas loin de cinq années à se concevoir.
Ce bijou graphique est agrémenté d'une préface de TOT et d'un avant-propos de Fabrice Nzinzi. Du pur bonheur pour les amateurs de Wakfu.
Titre : The Art of Wakfu saison 3
Auteurs : Collectif
Éditeur : Ankama
Collection : Krosmoz
Prix : 25,90 €
ISBN : 9791033504740
PIEGE SUR ZARKASS, l'intégrale
Figure française emblématique du roman de SF française, Stefan Wul s'est imposé avec ses récits en très peu de temps. L'éditeur à eu la bonne idée de transposer en BD et s'entourer des talents de Didier Cassegrain (dessinateur) et Yann (scénariste). Ces derniers ont su adapter intelligemment toute l'essence de Piège sur Zarkass avec brio. Le scénariste nous gratifie comme à l'accoutumée de ses joutes verbales et de son arc narratif incomparable. Le graphisme de Cassegrain ne déroge pas à la règle et nous émerveille par son style unique. Dans cet intégrale sont donc condensé les trois albums paru avec un cahier supplémentaire contenant interview, illustration et études de personnages. On ne se moque donc pas du lectorat. Un achat indispensable qui trouvera une place de choix dans votre bédéthèque !
Résumé de l'éditeur : Comptoir terrien de la planète Zarkass. De mystérieux engins volants de forme triangulaire perturbent l’harmonie instaurée entre la population indigène et la colonie humaine implantée. Qui pilote ces Triangles et quel est le but de leurs manœuvres dans l’espace aérien du protectorat ?
© Cassegrain - Yann pour Akama
Escortées par un équipage d’autochtones, deux agents aussi dissemblables qu'incompatibles se voient dépêchées sur place : Louis, officier scientifique délicate et raffinée ; et son guide Marcel, coéquipière aussi rude que râblée.
Leur couverture : étudier faune, flore et coutumes Zarkassiennes. Leur mission officieuse : accéder à la zone où l’un des vaisseaux aliens semble s’être crashé... Mais dans la jungle luxuriante et menaçante de Zarkass, les deux jeunes femmes ne tardent pas à soupçonner que chacune dissimule les véritables motifs de sa présence...
Titre : Piège sur Zarkass, l'intégrale
Auteurs : Yann et Cassegrain
Éditeur : Ankama
Prix : 19.90 €
ISBN : 9791033504764
Fans et amateurs de Batman, Préparez-vous à encaisser du lourd avec le retour de votre héro favoris sous la houlette de Scott Snyder, John Romita et Declan Shalvey. Voici une nouvelle version qui décoiffe et envoie du métal. Avec un premier tome d'une nouvelle série qui nous promet encore plus de dynamisme, d'action et de violence, cette nouvelle équipe à prit le pari de moderniser l'homme chauve-souris.
Résumé de l'éditeur : Batman est chargé de transporter Double-Face hors de Gotham City mais le criminel a plus d'un atout dans sa manche.
En mettant un prix sur la tête du justicier, il lance à leurs trousses tous les assassins et chasseurs de primes du pays, sans compter les citoyens ordinaires ! Menottés l'un à l'autre, Batman et Double-Face n'ont plus qu'un objectif : survivre à ce « road trip » en enfer !
© Scott, Romita & Declan - Urban Comics - DC Comics
DC Rebirth est une collection qui propose un nouveau point d'entrée pour découvrir les super-héros, comme l'annonce l'éditeur avec un héritage retrouvé de DC Comics. Ce premier opus mets donc en scène Batman chargé de convoyer Harvey Dent pourchassé de toutes part par une horde de super-vilains. Double Face dispose de moyens terribles pour mettre à mal le Dark Knigth. Le côté sombre des personnages est ici poussé à son paroxysme. Le basculement d'une partie non négligeable de protagonistes dans les côtés les plus sombres de l'âme humaine se déroulent ici avec une déconcertante facilité.
© Scott, Romita & Declan - Urban Comics - DC Comics
A noter aussi certains passages croustillants via des dialogues tels que Batman s'adressant au super-héro de noir et jaune vêtu : "Duke essaie d'être un peu plus rock and roll, que diable..." permettant ainsi au lecteur de découvrir ce dernier face à une quête de lui-même. Ce All Star ne laisse pas de temps mort, il ne fait pas dans la dentelle. Il apporte cependant des éclaircissements sur les rapports antérieurs entre Wayne et Harvey.
© Scott, Romita & Declan - Urban Comics - DC Comics
Le graphisme est clair et très lisible tout comme le découpage et la mise en scène. Les scènes d'actions sont un délice visuel. Scott Snyder à donné à son scénario un subtil mélange de cascades et baston, de gadgets nombreux et de flashback. La recette fonctionne très bien et l'humour n'est pas en reste.
Un premier tome très prometteur pour une série qui devrait en toute logique avoir un bel avenir devant elle.
Damien Caste
Titre : All Star Batman
Tome : 1
Collection : DC Rebirth
Scénario : Scott Snyder
Dessin : Romita Jr John & Shalvey Declan
Genre : Aventure
Éditeur : Urban Comics
Nbre de pages : 200
Prix : 17,50 €
ISBN : 9791026811831
Les seigneurs de la terre T.3 Graines d'espoir (résumé éditeur)
Dégoûté de son expérience agricole, Florian a tout quitté, femme, fille et ferme, pour partir en Inde sur les traces de sa mère. De leur côté, Anne et la petite Lou tentent de se reconstruire après cet abandon... Sur place, Florian découvre que, bien que la culture indienne prône l’harmonie avec la nature, le "sous-continent" n'est pas épargné par les méfaits de l’agriculture intensive, notamment les OGM. En enquêtant sur sa mère, il apprend surtout que, animée du même feu humaniste que lui, elle s'était impliquée dans la défense locale de l'environnement. « Les chiens ne font pas des chats », dit-on. Et c’est peut-être en partant de l’autre côté du monde que Florian retrouvera la vocation...
Après lecture, il y a des livres dont on ne sort pas indemne. Pour moi, non écologiste, la série « Les seigneurs de la terre » fait partie de cette catégorie. Indépendamment de la suite des aventures de Florian, d’Anne et de la petite Lou, ce troisième tome préfacé par Vandana Shiva (docteur en philosophie des sciences et Prix Nobel alternatif 1993) nous met en garde contre les multiples dangers utilisés sournoisement par les multinationales face à l’agriculture mondiale et aux paysans ayant pour mission de nourrir la terre.
Selon Vandana Shiva, les choses changent mais dans la mauvaise direction car ce changement est confisqué par les multinationales qui transforment tout en marché et en produit. Il n’y a plus de gens, plus de nature ni de culture sans compter la perte des valeurs. Le changement attendu est celui qui nous fera réaliser que si nous continuons sur la voie actuelle, l’humanité va détruire ce qui lui permet de vivre sur terre. Nous devons reconnaitre que sans la nature, nous ne serions pas en vie. Il faut arrêter de percevoir la nature comme sauvage et extérieure pour réaliser qu’elle est nécessaire à la vie sur terre. Par où commencer pour se reconnecter avec la nature ? Avec la nourriture ! Premièrement savoir d’où elle vient et s’assurer que la nature n’a pas été pillée par l’avidité des multinationales qui profitent de ces bienfaits et les ravagent avec des pesticides et le génie génétique. La nourriture naturelle est bonne pour la santé. Tout le monde peut être relié à la nature. (Film "En Quête de Sens")
Que dire de Coca-Cola qui, en 2004, a construit une immense usine dans le sud de l'Inde. L'entreprise a obtenu l'autorisation de produire 561000 litres de soda par jour. Sachant qu'il faut 3,8 litres d'eau pour produire 1 litre de Coca …L’entreprise a promis des emplois et les gens ont vendu leurs terres. Mais les nappes phréatiques ont été polluées ou asséchées à des dizaines de kilomètres alentour, des maladies sont apparues et les terres sont devenues stériles. Il a fallu deux ans pour que le gouvernement, face à l'indignation générale, ordonne la fermeture de cette usine. 100000 manifestants se sont ensuite réunis pour faire reconnaître le libre accès à l'eau comme un droit inaliénable.
Pour contrer les grandes multinationales, Vandana Shiva a créer le réseau Navdanya (des banques de graines) afin que les paysans disposent de semences gratuites échangeables et reproductibles. Aujourd’hui, 85% des paysans dans le monde utilisent des semences paysannes. Elles s’adaptent aux changements climatiques, aux terroirs, sont réutilisables et non brevetées. Mais n’oublions pas que les semences paysannes sont menacées par les grandes entreprises semencières qui proposent des semences qui ne peuvent pas être ressemées d’une année sur l’autre car elles sont brevetées et rendues inopérantes la deuxième année. De plus, elles sont sélectionnées pour être vendues avec des engrais et produits chimiques de synthèse qui polluent les sols, la biodiversité, empoisonne et endette les agriculteurs, les emprisonnant dans un modèle captif.
Les défis relevés par les semences paysannes :
- Autonomie: affirmer l’indépendance des agriculteurs vis-à-vis des entreprises semencières.
- Conserver le patrimoine variétal des céréales du terroir et alimenter les banques de semences paysannes.
- Biodiversité: développer la diversité des plantes et des techniques sans limite de choix.
- Environnement: encourager un mode d’agriculture biologique, durable et respectueux de la nature.
- Nourrir sainement la population avec une alimentation saine et en circuit court.
- Sensibiliser le grand public, les écoles, les médias, les décideurs à la diversité des céréales, leurs goûts, leurs formes, leurs couleurs, leurs histoires et leurs usages.
En conclusion, un superbe travail de recherche et de mise en page effectué par le scénariste Fabien Rodhain, le tout ponctué par la grande qualité des illustrations signées par Luca Malisan. Une BD classée dans mon top 10 de cette année 2017. Un livre didactique à placer entre toutes les mains, pouvant être prolongé en débat sur les défis à relever dans le futur pour notre planète
Les seigneurs de la terre T.3 Graines d'espoir
Glenat Grafica
48 pages
13,90€
Coup de coeur Alain Haubruge.
Du jamais vu en BD où si aujourd’hui le dernier continent à explorer était celui de l’intime !
Avec "Extases" son dernier livre, Jean-Louis Tripp, co-auteur avec Régis Loisel de la série « Magasin Général », franchit une étape que beaucoup d'entre nous préfère garder secrètement enfouie dans leur jardin intime. Il nous fait découvrir graphiquement la partie la plus secrète de son existence : les relations amoureuses et sentimentales expérimentées depuis son enfance.
Avec une sincérité totale, il nous dévoile l’intimité de sa vie sexuelle en nous décrivant ses premiers sentiments amoureux vis à vis des filles mais aussi avec la découverte des différentes transformations connue par son corps passant de l 'état d'enfant à celui d'adolescent.
Tout y passe, de l 'exploration du sexe de celle face à lui (d’où le titre de l'ouvrage) aux premiers frissons amoureux et jeux sexuels, des sentiments éprouvés lors du mélange des corps aux différentes expériences testées par l'auteur au cours de son existence. C'est ainsi qu'il expérimente aussi bien une relation physique à trois personnes, qu'une fellation accompagnée d'une sodomie mutuelle sans pour cela verser dans une relation homosexuelle.
L'auteur a choisi de traiter son autobiographie de façon humoristique tout en gardant les représentations de ses différentes pratiques sexuelles conforme à la réalité. Il n'oublie pas de représenter ses états d’âme, ses émotions, ses sentiments et sensations au moyen de cases cartographiées. En conclusion, un livre destiné plus particulièrement à un public adulte averti présentant le témoignage illustré d'un homme sur son propre parcours sexuel.
En librairie le 6 septembre 2017
Couverture couleur souple à rabats
272 pages noir et blanc - 22 €
CASTERMAN
Auteurs prolifiques et créatifs, Gihef et Alcante nous on concocté une nouvelle surprise et non des moindres. A peine remis de nos émotions avec Starfucker, les voici qui enchainent avec un genre diamétralement opposé et au concept pour le moins original.
Résumé de l'éditeur : Pour entrer au Dark Museum, une toile doit provoquer chez son observateur une impression morbide que seule une origine mystérieuse semble pouvoir expliquer. L’austère American Gothic de Wood y tient une place de choix…
1930, Iowa. Les effets de la crise sont terribles dans cette partie de l’Amérique.
Avec la misère, l’égoïsme prévaut. L’installation d’un cirque en pleine sécheresse finit d’échauffer les esprits. Alors que Lazarus Henkel désespère de pouvoir nourrir sa famille, un accident de voiture se produit près de sa ferme. L’odeur du corps du conducteur en train de brûler lui inspire une macabre solution…
Américan Gothic, le tableau de Grant Wood faisant partie de la collection de l'Institut d'art de Chicago. L'artiste fut inspiré par un chalet conçu dans le style néogothique. Il peignait le genre de personne qu'il imaginait vivre dans cette maison. Il n'en fallait pas plus à Gihef et Alcante pour creuser le sujet et imaginer à leur tour une genèse horrifique à ces personnages qui déjà en l'état et sur toile n'inspirent pas le plus élémentaire des confiances... et pour cause !
Nous sommes dans l'Iowa des années 30 et nous découvrons Epiphany et Lazarus Henkel. Ces protagnonsites vivent dans un endroit miséreux et où la faim taraude les estomacs les plus serrés tandis que le maire lui ne pense qu'au bien être de son compte en banque en acceptant, sur les terrains de sa localité qu'un cirque s'installe et pompe l'or bleu qui fait tellement défaut à la population locale. (procédure vénale qui tant à devenir de plus en plus d'actualité à notre époque).
Les paysans grondent, la colère monte et le manque de moyen fait commettre les actions les plus inavouable au risque de finir son existence sur un sort funeste et sanglant. Si vous avez vu la série tv Dexter, sachez qu'à côté de cet album cette dernière est une véritable promenade de santé. Nous vous laisserons découvrir (si vous achetez l'album) les scènes bien fournie en hémoglobine et les découpages anatomiques pour ne pas vous gâcher le plaisir... rassurez-vous, vous ne serez pas déçu si vous aimez le genre. On ne vous montre donc ici sur cette page que les premières planches histoire de vous titiller la curiosité et croyez bien qu'elle sera comblée (surtout pour les aficionados de bain de sang et de membres désossés).
Mais Dark muséum n'est pas qu'une accumulation d'horreur, ce serait trop facile. Il est aussi un enchainement de dialogues croustillants, d'effrois avec un dessin et des couleurs de Stéphane Perger qui catalyse à merveille le récit du duo d'enfer Alcante-Gihef (ces complices qui décidément n'en finissent pas de nous étonner, au risque de me répéter). Ces touche-à-tout font à chaque fois mouche et ce n'est pas ce présent opus qui dérogera à cette règle. Que dire de plus sans gâcher l'effet de surprise? Rien en fait, je vous laisse plutôt le découvrir vous-même, ce plat rouge sang admirablement bien réussi dont on aimerait plus souvent en déguster les pages...si je puis dire.
Damien Caste
Série : Dark Museum
Tome : 1 – American Gothic
Scénario : Gihef et Alcante
Dessin et couleurs : Stéphane Perger
Genre : Horreur
Éditeur : Delcourt
Collection : Machination
Nbre de pages : 56
Prix : 14,95€
Seconde thème abordé dans la série H.G. Wells initiée par les éditions Glénat. Cette fois, il s'agit de la Guerre des Mondes. Le 7eme art s'est abondamment inspiré de ce roman qui figure parmi les plus emblématique de la science-fiction. N'oublions non pas non plus la célèbre adaptation radiophonique, orchestrée par Orson Welles et qui provoqua la panique parmi la population en ce 30 octobre 1938. Avec son émission, il causa un vent de panique envers des dizaines de milliers d'auditeurs qui crurent à un véritable bulletin d'information relatant une invasion extra-terrestre. Nous avons droit par conséquent à une adaptation en bande dessinée d'un roman non seulement classique mais absolument mythique.
© Dobbs - Cifuentes - Glénat
Résumé de l'éditeur : Voilà plusieurs jours que des projectiles précis et réguliers frappent la Terre depuis la Planète Rouge. Dans la petite bourgade d'Ottershaw en Angleterre, le Professeur Ogivly a du mal à croire à la théorie d'une attaque extraterrestre émise par son jeune élève. Pourtant, lorsqu'un météore tombe non loin de chez lui, il découvre, niché en son cratère, un cylindre géant qui ne peut qu'être l'œuvre d'une civilisation supérieure. Et il apprend à ses dépens que cette dernière n'a pas véritablement d'intentions pacifiques. De la capsule extra-terrestre émerge un « tripode », une immense machine de mort qui sera rejointe par bien d'autres, semant le chaos et la destruction. L'extermination ne fait que commencer...
© Dobbs - Cifuentes - Glénat
Voila un bien bel hommage rendu par les auteurs Dobbs et Vincent Cifuentes. En effet, le scénariste nous propose une narration efficace, plus actuelle tout en respectant les codes du roman original. Via le personnage de l'apprenti astronome, il nous offre une autre vision du récit et un fil rouge bien constant tout au long de l'album. Cela dit certains seront un peu partagé sur la représentation des tripodes qui feront penser immanquablement au dernier film en dates sortit au milieu de la première décennies de notre siècle. Mais cela n'entrave en rien toute la dynamique de l'histoire et ce n'est qu'un détail qui ne dérangera point le lecteur averti et/ou fan de la Guerre des Mondes.
© Dobbs - Cifuentes - Glénat
Graphiquement, Vincente Cifuentes s'en tire très bien. Il rend très bien l'ambiance d'impuissance des soldats d'époque et de leur technologies grandement insuffisante fasse à la rage destructrice d'une "civilisation" extra-terrestre bien plus avancée et bien déterminée à rayer de la terre, les humains jusqu'aux derniers. Le coloriste Matteo Vatani agrémente les flux de rayons de ses plus beaux effets pyrotechniques. En résumé, cette nouvelle collection tient toutes ses promesses. La Guerre des mondes est déclinée en deux tomes et je me permets de revenir sur la qualité de la finition de l'album qui non seulement profite d'une maquette du plus bel effet mais d'un pelliculage très classe et fort agréable au touché. le genre d'album qui redonne envie de tenir entre ses mains, une vraie BD et non pas se cantonner à la mode du tout au numérique. Une belle réussite, qui respecte décidément bien l'œuvre originale.
Tyler Craig
Titre : La Guerre des Mondes
D’après le roman d'H.G. Wells
Scénario : Dobbs
Dessin : Vicente Cifuentes
Couleurs : Matteo Vattani
Genre : Science-Fiction
Éditeur: Glénat
Nbre de pages : 56
Prix : 14,50 €
Les voyages dans le temps ont toujours fasciné l'humanité. De l'enfance à l'âge adulte, nombres de gens se passionnent pour ce thème largement usité en science-fiction. Cette fois, il ne s'agit pas d'une nouvelle histoire mais plutôt d'une autre adaptation du roman ô combien célèbre d'H.G. Wells.
Ce roman qui a inspiré plus d'un réalisateur de cinéma, de série TV ou encore de jeux vidéo se voit ici déclinée en BD avec une toute nouvelle collection chez Glénat intitulée "H.G. Wells collection".
Résumé de l'éditeur : Londres, fin du XIXe siècle. Un groupe d'amis écoute les aventures de celui qui prétend être le premier voyageur du temps. Son récit débute en l'an 802 701. La Terre est alors habitée par les Éloïs, descendants des hommes vivant en harmonie, passant leur temps à jouer et à manger des fruits dans un immense jardin d'Éden. Mais derrière ce paradis se cache un terrible secret... Car une autre espèce vit dans les profondeurs de la Terre : les Morlocks, sortes de singes blancs aux yeux rouges ne supportant plus la lumière du jour à force de vivre dans l'obscurité. La nuit, ils remontent à la surface pour kidnapper et se nourrir des Eloïs...
Cette collection se décline pour ce premier cycle avec "la machine à explorer le temps", "la Guerre des Mondes", "L'homme Invisible" et "L'île du Docteur Moreau".
Dans le premier album qui nous intéresse présentement, le scénariste Dobbs (auteur notamment de Scotland Yard ou encore d'Allan Quatermain et les Mines du Roi Salomon chez Soleil) à été judicieusement choisit pour cette œuvre magnifiquement adaptée en BD. Il ne dénature absolument pas l'œuvre originale et propose un dynamisme régulier et intéressant et une lecture fascinante du récit. L'action et l'intrigue s'enchainent très adroitement et passionnera le lecteur au fil des pages. Les dialogues sont quant à eux, fidèles au language élégant de l'époque Victorienne.
Nous partons à la découverte du voyage dans le temps, et à l'instar du roman, des Morlocks et des Élois dans un monde étrange le tout dans un bond de plus de 800 000 ans dans le futur. Action...certes mais aussi narration bien orchestrée font toute la saveur de ce one-shot délicieux qui se termine sur une note légèrement dramatique qui pourrait, qui sait, déboucher sur un tome 2, Wells see (si je puis me permettre le petit jeu de mots enfantin).
Le graphisme et le dessin est confié à Mathieu Moreau, connu pour le cycle de Nibiru paru chez Glénat également. Il nous plonge dans une ambiance absolument fidèle à l'original (ceux qui l'ont déjà lu se rendront vite compte de la justesse de ce que l'ont peut découvrir dans le présent opus). Ce fabuleux technicien s'occupe donc aussi de la colorisation et ce avec une maîtrise qui frise la perfection. La machine à explorer le temps elle-même vous fascinera elle aussi même si, elle est en quelque sorte plutôt discrète, préférant une mise en avant plus prononcée des protagonistes. Les "effets spéciaux " sont adroitement agencé pour un résultat magnifique qui nous intègre parfaitement au récit.
L'album est de très bonne facture. La couverture est soignée et d'une grande classe. La texture est originale et donne l'impression au touché d'un tissu précieux, comme les livres anciens. Une très bonne idée par conséquent qui ajoute encore plus de valeur ajoutée au concept. Ce premier album du cycle est une totale réussite. Je vous invite à vous le procurer sans tarder et de découvrir si vous ne les connaissez pas encore sous cet angle, les œuvres du grand Herbert Georges Wells.
Damien Caste
Titre : La Machine à explorer le Temps
One Shot
Scénario : Dobss
Dessin et couleurs : Mathieu Moreau
Genre : Science-Fiction
Éditeur : Glénat
Nbre de pages : 56
Référence : 9782344012727
Prix : 14.50 €
©BD-Best v3.5 / 2024 |