En images et en bulles
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Quand Gaston lui-même s'offre comme secrétaire particulier !

Alors que 2024 s'apprête à tirer sa référence, 2025 s'annonce riche en événements de toutes sortes.

 

Rendez-vous privés ou professionnels, culturels ou familiaux, sportifs ou de loisirs, il s'agira de ne rien oublier, d'éviter les doublons et pire, les chevauchements !

Mais tout cela dans la bonne humeur ...

 

Quand le gaffeur innocent ou l'innocence de la gaffe se met à votre service comme secrétaire particulier ...

 

 

Entre gags et autres lagafferies de l'impayable Gaston, voici un agenda semainier à rendre votre programme hebdomadaire et tous vos rendez-vous plus légers.

Pratique et aéré, il se déploie aisément sur votre bureau, vous offrant une vue

Dans un joli écrin vert, il est facilement possible de le replier afin de l'emporter toujours avec soi ! Prendre ses rendez-vous, y ajouter des notes ou des informations diverses, ... tout cela en compagnie du meilleur assistant de bureau que vous pourriez rêver ! Gaston lui-même !

Le champion toutes catégories du courrier en retard et des rendez-vous manqués ou explosés !

 

 

© Hugo-Image / Dargaud Lombard 2025

 

Et quel plaisir que ce journalier ! Chaque jour, une case, une madeleine qui vous rappellera un gag ... qui se poursuivra sur 3-4 jours ... Mais ne trichez pas ! Il faudra à chaque fois attendre le lendemain pour redécouvrir la case suivante ...

Conçu de façon efficace, chaque feuillet renseigne de la date (logique), du saint ou de la sainte du jour, des heures de lever et coucher du soleil. S'y ajoute quelques lignes pour des notes personnelles.

 

Chaque matin, en arrachant l'éphéméride de la veille (à conserver éventuellement), une nouvelle invitation à commencer sa journée par une tranche de rire !

Une promesse de 365 jours sous le signe du gag et de la drôlerie assumée parfois, involontaire et maladroite souvent du plus grand gaffeur du 9e art !

 

 

© Hugo-Image / Dargaud Lombard 2025

 

Deux cadeaux idéaux pour tous les amoureux de Gaston, soucieux également d'avoir une vision claire, organisée de leur planning présent et futur !

Un grand classique désormais d'Hugo-Image !

 

© Hugo-Image / Dargaud Lombard 2025

 

Et si Gaston Lagaffe n'est pas votre tasse d'humour, Hugo Image vous propose des dizaines d'autres thèmes pour égayer 2025, comme : Mylène Farmer, Paris, voitures d'exception, voitures de légende, sentiers de randonnées, pensées positives, paysages de Bretagne, chevaux, chats et chatons, 24h du Mans, ...

Bref, pour tous les goûts et inspirations !

 

© Hugo-Image / Dargaud Lombard 2025

 

Mais quoiqu'il en soit, c'est avec énormément de plaisirs (et de satisfaction de vous savoir si nombreux à nous suivre) que toute l'équipe de BD Best et de Boulevard BD vous souhaite d'excellentes fêtes de fin d'année ainsi que tous nos vœux de bonheur, santé, amour ... et découvertes BD pour 2025 !

 

 

Thierry LIGOT

 

 

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Titre : Gaston 2025

Éditeur : Hugo-Image

Site : https://www.hugopublishing.fr/

Collection : Beaux Livres et autres

 

Agenda-calendrier :

Parution : 18/9/2024

Format : 24,1 x 17,7 x 3,5 cm

Page : 162

ISBN : 978 2 7556 7633 4

Prix : 15,95 €

 

Éphéméride - Mon année en 365 jours :

Parution : 9/10/2024

Format : 11,7 x 15,6 x 4,6 cm

ISBN : 978 2 7556 7703 4

Prix : 12,90 €



Publié le 19/12/2024.


Source : Bd-best


Spirou 4523 – 18 Décembre 2024

 

 

Dangers sur l'île de minuit

 

 

 

 

 

 

 

Retour au calme après le fabuleux numéro de Noël. L'île de minuit, la nouvelle série d'un des scénaristes phénomènes du moment, Lylian, est à l'honneur. Un article présente les personnages sous forme de cartes. La double planche de jeux signée Tyst emmène sur l'île hostile. Pendant ce temps, Lucky Luke, Soda et Tanis poursuivent leurs aventures.

 

A part ça, à qui enverrez-vous vos vœux pour l'année 2025 avec une hilarante carte des Cavaliers de l'apocadispe ?

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

© Libon – Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Ile de minuit (L’) : Le réveil de l’automate

Grebil / Lylian

Lucky Luke : Un cow-boy sous pression

Achdé / Jul / Mel Acryl’Ink

Soda : Révélations

Dan / Tome / Zidrou / Falzar / Cerise

Tanis : Les tombeaux d'Atlantis

Perger / Bajram / Mangin

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Dad Flashbacks

Nob

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom / Cerq

Game over

Midam / Adam / Benz / Angèle

Gary C.Nell, mon papy à l'Ouest

Gorobei / Ced

Kid Paddle

Midam / Dairin / Louis / Angèle

Léon & Lena

Clémence / Cerq. / Alizon

Pernille

Trichet / Dav / Esteban

Psychotine

Zimra / Pujol

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Titan Inc.

Boisteau / Martin

Vie Galaktik (La)

Lecrenier / Gallez

 

 

Rubriques :

 

3 infos 2 vraies 1 fausse

Bercovici / Bernstein / Thomas

Coin des lecteurs (Le) : Les BD de ma vie

Bourhis  

En direct du futur : Moins de suppléments

 

Jeux : Host'île

Tyst

L'île de minuit à la carte

 

Spirou et moi

Grebil

 

 

Supplément :

 

Carte de vœux : Les cavaliers de l'apocadispe

Libon

 

 

En kiosques et librairies le 18 Décembre 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 

 



Publié le 18/12/2024.


Source : Boulevard BD


Quinze albums au pied du sapin (P1)

Les meilleurs albums de l’année 2024 

 

Comment choisir 15 albums sur une année de lecture de plus de 400 titres ? Forcément, le résultat est subjectif, mais il est là. Choisir, c’est renoncer. Voici donc, sans classement, la sélection des albums retenus pour vous et qu’il est encore temps de déposer au pied du sapin. Parmi eux, sera décerné début janvier le prix Boulevard BD d’or 2024.

 

Laurent Lafourcade

 



Bobigny 1972

L’esprit des lois

« -Laisse-moi entrer, Marie-Claire… Que je te voie. Savoir si je dois t’amener chez le Docteur. Chérie, que se passe-t-il ? Pourquoi tu pleures ? Ce n’est pas grave, voyons… Des coliques… Marie-Claire…. Marie-Claire. Tu dois me raconter ce qui s’est passé. Et tu dois me dire quand cela est arrivé. »

1971. Marie-Claire a 15 ans. Elle n’a pas fait l’amour. Il l’a forcée. Il l’a forcée. Elle est enceinte. Il l’a forcée… Il l’a forcée… Marie-Claire ne veut pas de cet enfant. Sa mère l’accompagne dans sa démarche. Comme des milliers de femmes, elle va aller voir une faiseuse d’anges… pour avorter. Début 1972, sur dénonciation du violeur, Marie-Claire et Michèle, sa mère, sont arrêtées et interrogées par la police. « Quiconque par aliments, breuvages, médicaments, manœuvres, violences ou par tout autre moyen aura procuré ou tenté de procurer l’avortement d’une femme enceinte ou supposée enceinte, qu’elle y ait consenti ou non, sera puni d’un emprisonnement d’un an à cinq ans, et d’une amende de 1800 F à 100 000 F… » Les deux femmes sont libérées en attendant le procès. Quelques mois plus tôt, 343 femmes ont lancé un appel réclamant l’avortement libre. Parmi elles, la célèbre avocate Gisèle Halimi. Michèle Chevalier décide d’aller la rencontrer pour qu’elle défende sa fille, mais elle n’a pas d’argent pour la payer. Pour Halimi, il n’y a pas de problème d’argent. Il n’y aura pas de frais si la famille la laisse agir. L’affaire sera médiatisée afin de pousser l’état à changer la loi. La société patriarcale est-elle prête à faire évoluer sa mentalité ?

© Maurel, Bardiaux-Vaïente – Glénat

Avec Bobigny 1972, c’est tout le parcours du combattant pour l’IVG qui est raconté par Marie Bardiaux-Vaïente à travers une histoire basée sur des faits réels, le procès de Marie-Claire Chevalier. La loi Veil est en ligne de mire, mais avant d’en arriver là, il aura fallu tout le talent et la puissance d’une Gisèle Halimi, avocate qui réussit à embarquer l’opinion publique. Carole Maurel met en scène cet événement avec une pudeur incroyable. Son graphisme réunit les genres et transpire d’émotion. Pour rester dans la militance, Carole Maurel, futur Grand Prix d’Angoulême ! Marie Bardiaux-Vaïente montre à toutes les femmes du XXIème siècle qui l’ignoraient qu’il aura fallu se battre il y a cinquante ans pour qu’elles connaissent enfin la justice de leur liberté.

Bobigny 1972 raconte un pan de la politique de la Vème République, expliquant comment les mentalités ont évolué dans le sens de la fraternité (et de la sororité), de la liberté et surtout surtout de l’égalité. Au-delà de ça, en 2024, les femmes prennent enfin le pouvoir dans le milieu de la bande dessinée et c’est tant mieux.


One shot : Bobigny 1972

Genre : Histoire

Scénario : Marie Bardiaux-Vaïente

Dessins & Couleurs : Carole Maurel

Éditeur : Glénat

ISBN : 9782344045664

Nombre de pages : 164

Prix : 22 €


Lebensborn

La fontaine de sa vie

« -Himmler ! … Les camps de concentration… L’effroyable sélection qui envoyait les enfants juifs se faire gazer ! Et vous connaissez l’autre programme de sélection mis en place par les nazis ? »

Nîmes, octobre 1993, Isabelle est en cours d’Histoire au collège La révolution. La prof leur apprend que la sélection des enfants mise en place par les nazis ne passait pas que par le gazage des juifs. Pendant que ces barbares tuaient des enfants d’un côté, ils en faisaient naître de l’autre. Dépeuplement- repeuplement. Des aryens naissaient dans des maternités nazies scandinaves. Ces lieux étaient appelés des Lebensborn, de « leben » (vie) et « born » (fontaine ou source) en allemand ancien. Ces fontaines de vie cachaient des horreurs. Il y en avait en Allemagne, au Danemark, en Belgique, aux Pays-Bas, en France, mais surtout en Norvège, entre 1942 et 1945. Le cours fait tilt dans la tête d’Isabelle. Sa mère, adoptée, est née en 1944 en Norvège. Viendrait-elle d’une de ces maternités ?

Katherine, la maman d’Isabelle, ne sait pas pourquoi sa mère n’a pas pu la garder. L’époque était compliquée. Elle était peut-être trop jeune ou trop pauvre. Toujours est-il qu’elle a trouvé une famille aimante en France et que mamie est celle qu’elle aime et qui l’a élevée. A son décès en 1998, Katherine, qui n’avait jamais cherché à en savoir plus, décide de mettre de la lumière sur son histoire. 1998, c’est aussi l’arrivée d’internet dans le foyer. Les recherches sont facilitées. Isabelle part faire des études de dessin pendant que sa mère avance dans l’enquête de ses origines. Elle découvre que son père biologique était un soldat allemand. Elle se trouve un frère et une sœur en Norvège. Isabelle apprend qu’elle a des cousins. Katherine est née sous le nom d’Annelise. Elle va aller rencontrer sa famille et découvrir la vie de sa mère Gerda. Isabelle en sera le témoin graphique, pas toujours avec l’accord de sa maman.

© Maroger – Bayard graphic’

Isabelle Maroger explore un pan méconnu de l’Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, peut-être parce qu’il n’y a eu qu’un seul de ces Lebensborn en France. Entre 15 000 et 20 000 enfants seraient nés dans ces pouponnières. En Norvège, de jeunes soldats allemands étaient envoyés pour séduire des filles qui pourraient leur donner des enfants correspondant aux critères aryens. On accompagne Gerda à Hurdal Verk, le manoir qui abrita l’une des plus grandes maternités nazies de la région d’Oslo. Annelise-Katherine y naîtra. Comment échappera-t-elle à une arrivée en Allemagne, comme ce qui avait été prévu ? On le découvrira dans l’album, tout comme on en saura plus sur Paul, le soldat, grand-père d’Isabelle. Dans un graphisme tous publics et une mise en couleurs originale posant des personnages en couleurs ou pas selon les époques sur des décors en tons de gris, Isabelle Maroger transforme une histoire vraie de famille et de généalogie en polar parfois palpitant.

Il est des histoires où la réalité dépasse la fiction. Lebensborn est de ces récits témoignages, témoin d’une époque que l’Histoire du monde aurait préféré ne jamais écrire, mais qu’il est nécessaire de retranscrire pour ne pas l’oublier. Un des albums de l’année.


One shot : Lebensborn

Genre : Histoire

Scénario, Dessins & Couleurs : Isabelle Maroger

Éditeur : Bayard graphic’

ISBN : 9782227500822

Nombre de pages : 224

Prix : 22 €


Copenhague

Une sirène assassinée

« -Madame… Excusez-nous les danois, nous avons un problème. Mais je vais t’occuper. Je suis très francophile. Ici, c’est comme ma maison parce que j’habite là. Je peux t’aider.

-On a vraiment trouvé une sirène morte ? C’est possible, ça ?

-Oui. Nous ne comprenons pas la chose encore. Toute la ville est dans le grand désarroi. Les gens ont la peur ! Ils ont le chagrin. Ils ont l’émotion qui déborde. »

                Partie six jours au Danemark, à Copenhague, Nana Miller, parisienne, ne savait pas qu’elle allait y rester plus que prévu. Elle a quitté Paris sans prévenir son ado de fille. Elle lui a laissé cent balles, un post-it sur le frigo et un reste de lasagnes. Royal ! Arrivée sur place, dans le taxi qui la mène à l’hôtel, c’est la panique sur les boulevards. La radio annonce qu’un corps a été trouvé près d’Amalienborg. Ce n’est pas un homme. Ce n’est pas tout à fait une femme. C’est une sirène. Le personnel ayant déserté l’hôtel, Anna y est accueillie par Thyge Thygesen (prononcez Thüü Thüsen), un excentrique qui y habite en compagnie de « Nom d’un chien », son caniche rose. Le pays est verrouillé. Les aéroports sont fermés. Plus personne n’entre ni ne sort du Danemark. L’information est gardée secrète. Anna va devoir prendre son mal en patience. « Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? »

                Anna ne va pas rester passive en attendant que la situation évolue. Thyge (prononcez Thüü) est animateur de radio. Il est présentateur de l’émission « Les vrais génies ont la parole », dans laquelle il prend au téléphone les seuls qui se posent les bonnes questions : les enfants. Ça ne va louper. Il y en a un qui l’appelle pour lui demander qui a tué la sirène, parce que les sirènes, elles ne meurent pas normalement. C’est comme dans les multivers Marvel : si une brèche s’ouvre sur un autre univers, tout est chamboulé. Il faut qu’un gardien de l’univers remette les choses en ordre. Thyge et Anna vont se transformer en détectives en herbe afin de démêler l’intrigue. Un gourou, un club de caniches, le célèbre parc d’attractions Tivoli en plein centre-ville, des terroristes, la capitale du Royaume du Danemark est le théâtre d’une affaire bien mystérieuse.

© Risbjerg, Pandolfo – Dargaud

                Après Sousbrouillard, le duo Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg est de retour avec une petite pépite, un pavé de suspens et d’émotion à côté duquel il est impossible de passer. Terkel Risbjerg enveloppe l’histoire dans un style proche de celui de Christophe Blain. On est tout de suite pris dans l’action, la problématique est posée dès les premières pages. Bien sûr, les liens entre Anna et Thyge vont évoluer au fil de l’histoire. L’ours fêlé qu’est le danois va se transformer en doux kidulte. La rigide française, dont on ne connaîtra jamais vraiment la raison du voyage, va être attendrie par le moustachu. Jusqu’à quel point ? On est dans une tragi-comédie où les scènes les plus cocasses (comme une réanimation de caniche après un séjour dans l’eau) côtoient des instants très sérieux (comme l’autopsie de la sirène). Anne-Caroline Pandolfo aborde le sujet des dérives sectaires et du terrorisme. On ne peut s’empêcher de penser aux attentats perpétrés à Copenhague en 2015. Ce livre n’en serait-il pas une version décalée ?

                Cette histoire a l’air futile et fantaisiste, mais elle est très profonde. Un de plus beaux messages qui soit est délivré dans l’une des dernières scènes de l’album lors d’une conversation entre Thyge et l’un de ses jeunes auditeurs. Copenhague est ces bijoux grâce auxquels, contre toute attente, on n’est pas tout à fait le même après l’avoir lu. Faire de sa vie un rêve, faire de son rêve une réalité.


One shot : Copenhague

Genre : Polar feel good

Scénario : Anne-Caroline Pandolfo

Dessins & Couleurs : Terkel Risbjerg

Éditeur : Dargaud

ISBN : 9782505122159

Nombre de pages : 296

Prix : 29,99 € 


Le combat d’Henry Fleming

Dans l’âme du soldat

« -‘Man… Je me suis engagé.

-Que la volonté de Dieu soit faite, Henry. Mais ne crois pas que ce sera facile. Les sudistes ont l’expérience de plusieurs révolutions, au Texas, au Mexique, ils savent se battre. Face à de jeunes recrues yankees pleines de belles idées, il n’y aura pas de miracle. »

                La mère d’Henry Fleming va devoir se faire à l’idée. Son fils s’est engagé chez les Yankees. Passer son temps derrière le cul d’une mule à labourer les champs n’a jamais fait rêver personne. Les copains ont déjà quitté le village pour aller se battre. Toute la région est à feu et à sang. Il n’en fallait pas moins à Henry pour se décider à enfiler l’uniforme. Il part. Le jeune homme va vite déchanter. Au lieu de se réjouir et fêter ça avec les autres, il se demande s’il sera capable de rester dans le rang quand les premiers tirs vont s’abattre. Aura-t-il les tripes de ne pas fuir comme un lâche ? Quel genre de soldat est-il, au fond ? Quel genre d’homme ? Demain, il va assister à l’une des plus grandes batailles qu’il n’y ait jamais eu. Pendant que la cavalerie va faire diversion du côté de Richmond, les troupes d’infanterie dont fait partie Henry seront face aux Sudistes.

                Compagnie, en avant, marche ! Cette fois-ci, les soldats du 304ème régiment y vont pour de bon. Si certains sont plein d’entrain – « On va mettre une raclée aux rebelles » – « On va les prendre par surprise et les massacrer ! », d’autres sont plus inquiets – »J’espère que mon fusil tire droit. » – « Je voudrais que mon chien soit là ». Dès les premiers tirs, Henry se trouve coincé de chaque côté, prisonnier au milieu d’un troupeau de moutons qu’on envoie à l’abattoir. Ce n’est pas cette guerre-là qu’il a voulu.  Alors, se faire tuer dès le début ? Attendre son tour ? Son pote Wilson est persuadé que c’est sa première et dernière bataille. Il lui confie des lettres pour qu’il les remette à ses vieux. Dans cette putain de fumée, on ne voit pas sur quoi on tire. Comment Henry va-t-il vivre son combat, combat contre l’ennemi et contre lui-même ?

© Cuzor – Dupuis

                Steve Cuzor adapte The red badge of courage, un roman de Stephen Crane datant de 1894. Contrairement à la plupart des histoires de guerres avec ses héros et ses lâches, dans des lieux définis et un instant historique précis, celle-ci met en exergue l’événement, sans endroit ni date claire. Le lecteur est immergé dans la bataille, sa poussière et sa fumée, comme une caméra-témoin. Les affrontements assourdissants sont mis en scène sans onomatopée, comme si les bruits étaient dans les intercases. Cuzor joue avec les ombres et les contre-jours. Les couleurs de Meephe Versaevel chapitrent les séquences dans des tons uniformes. C’est d’ailleurs plus une mise en lumière qu’une colorisation. En adaptant, Cuzor a été contraint à faire des choix. Il a laissé de côté toute une dimension patriotique que l’on retrouve dans le film qu’en a tiré John Huston en 1951.

Cuzor a mis cinq ans à réaliser cet album. Il offre une immersion en plein cœur de la fournaise et invite à se poser la question de comment on aurait réagi à la place d’Henry Fleming. Lâche ou héros ? Blutch ou Chesterfield ? Avec Henry Fleming, les tuniques bleues ont le soldat que chacun de nous pourrait être.


One shot : Le combat d’Henry Fleming

Genre : Histoire

Scénario & Dessins: Steve Cuzor

Couleurs : Meephe Versaevel

D’après : Stephen Crane

Éditeur : Dupuis

Collection : Aire Libre

ISBN : 9791034752485

Nombre de pages : 152

Prix : 26 €


Le meunier hurlant

Mais qui crie le plus fort ?

« -Hé ! Y a un bonhomme ! Un grand ! Il a redressé le moulin ! Le moulin des rapides de la bouche !

-C’est de ça qu’on parlait ! Je lui ai prêté mes bœufs.

-Ho ho !

-Il a été vendu le mois dernier, le moulin. »

1951, en Laponie, ayant fichu les nazis dehors, les finlandais se réacclimatent à la vie. Le vieux moulin, qui n’a pas tourné depuis les années 30, a même été acheté, acheté par un fou. Il faut croire que la guerre ne les a pas tous tués. Il s’appelle Agnar Huttunen. Il est grand. Il vient du Sud de Kilkoiset. Il avait un moulin là-bas chez lui mais il paraît qu’il a brûlé avec sa femme dedans. Ce n’est pas ce que disent les registres de l’église qui l’affirment célibataire. Toujours est-il qu’ici, il l’a redressé alors qu’il était de guingois à cause des glaces qui le compriment. Il a remis en service la scie à bardeaux. De temps en temps, il monte sur le toit de son moulin et pousse des cris intempestifs. Un fou ? Un iconoclaste ? Un simple marginal ? Agnar Huttunen ne laisse personne indifférent et il y en a qu’il dérange. A l’instar du fleuve qui perturbe le moulin au gré de ses gels et dégels, la vie du meunier ne va pas être tranquille.

Le meunier hurlant est un roman de l’auteur lapon Arto Paasilinna, surtout connu pour Le lièvre de Vatanen. Ce meunier a quand même été vendu à 100 000 exemplaires. Il nous immerge dans un pays libéré en proie à la douce folie d’un homme en marge de la société. Il montre comment la différence dérange. Le meunier hurle, mais la foule hurle avec les loups. Dans cette cacophonie, qui criera le plus fort ? Heureusement, certains villageois comme Sanelma et le facteur ont du recul sur la situation et vont permettre à Agnar de continuer à vivre dans son environnement jusqu’à ce que la fatalité ne rattrape tout ce petit monde. Le final n’est pas franchement optimiste sur la société humaine et invite à se remettre en question en tant que groupe. Paasilinna écrit une ode à l’altérité et à la nature. Pour une fois, la Laponie n’est pas froide. Bien que ses habitants ne soient pas tous fréquentables, on a envie d’y vivre.

© Dumontheuil – Futuropolis

Le monde de Nicolas Dumontheuil est en parfaite adéquation avec celui de Paasilina. Celui que l’on a découvert avec L’enclave et surtout Qui a tué l’idiot ? (que Futuropolis réédite) trouve dans ce roman un scénario qu’il aurait pu écrire. Les histoires de Dumontheuil sont peuplées de fous, mais ceux-ci ne sont jamais des fous dangereux à enfermer dans une camisole. Les fous de Dumontheuil, et ce meunier, sont des gens qui ne marchent pas au rythme de la société. Ils sont peut-être même en avance sur leur temps. On verserait même une larme pour eux. Nicolas Dumontheuil traite son dessin en niveaux de gris-sépia, un gris légèrement teinté de marron, assez inédit, un vrai travail graphique qui donne tout son sens au média bande dessinée.

Avec ce meunier hurlant, Futuropolis frappe fort pour ses cinquante ans. Nicolas Dumontheuil livre l’un de ses meilleurs albums. On est tous le fou de quelqu’un. Dans la peau d’Agnar, on peut en être fier. Un album indispensable.


One shot : Le meunier hurlant

Genre : Chronique villageoise

Scénario, Dessins & Couleurs : Nicolas Dumontheuil

D’après : Arto Paasilinna

Éditeur : Futuropolis

ISBN : 9782754835244

Nombre de pages : 152

Prix : 24 €


Là où gisait le corps

Desperate Detective

« -Police ! Bouge pas, petit merdeux !

-Hé, mec… C’est pas ma faute… Ils me…

-Ferme ta gueule. Qui a commencé, je m’en tape… Le problème, c’est toi.

-Héé ! »

                Pelican Road, été 1984. Une rixe oppose trois jeunes gens. Karina reproche à Sid de l’avoir larguée. Tommy s’en mêle. Sid gifle Karina. Tommy s’interpose. Sid lui explose la face. « On se sent impuissant quand la violence se déchaîne. Sauvé par le gong. Palmer, le flic du coin, se pointe et met les choses en ordre en ordonnant à Sid de se casser sous peine de l’envoyer en taule pour trafic de crack ou de coke. Missis Wilson, la commère du quartier, a tout vu, tout comme Toni, la femme délaissée du Docteur Ted Melville, psychiatre de son état. Mais elle n’est pas si délaissée que ça parce qu’elle se réchauffe dans les bras de Palmer. Ajoutons à tout ce petit monde Lila Nguyen, une gamine déguisée en super-héroïne qui fourre son nez partout, Ranko, un vétéran sans abri, et Jack Foster, un détective privé qui pose des questions auxquelles tout le monde n’a pas forcément envie de répondre.

© Brubaker, Phillips, Phillips – Delcourt

                Les Desperate Housewives de Wisteria Lane n’ont rien à envier au microcosme de Pelican Road. Le scénariste Ed Brubaker offre un nouvel exercice de style incroyable. Commençons par le titre, énigmatique, « Là où gisait le corps ». On s’attend à un whodunit tout ce qu’il y a de plus classique. Et bien non. Le corps va mettre 102 pages à apparaître. Toute la première partie est comme un puzzle que l’on commence en assemblant tous les contours. Un plan des lieux est placé en introduction, ainsi que les portraits des neuf principaux protagonistes du récit. On se plaît à essayer de deviner lequel d’entre eux sera le fameux corps, à moins que ce ne soit quelqu’un d’autre qui n’y est pas représenté ? Les personnages s’adressent aux lecteurs comme si ces derniers les interrogeaient. Après avoir découvert le final, désarmant, dans la postface, Brubaker expose sa démarche scénaristique. Ce type est un génie. Au dessin et aux couleurs, le père et le fils Phillips imposent leur style. Si le graphisme est irréprochable, il reste classique mais est transcendé par une colorisation qui prend une importante part artistique à l’album, avec ses aplats et ses ombres qui déstructurent parfois les images.

                Les auteurs de Reckless nous avaient déjà épatés avec Night Fever. Avec Là où gisait le corps, le trio Brubaker-Phillips-Phillips s’installe définitivement dans la liste des auteurs majeurs de la bande dessinée internationale. On pourrait inventer pour eux le premier grand prix d’Angoulême décerné à un groupe d’artistes indissociables.


One shot : Là où gisait le corps

Genre : Thriller / Polar

Scénario : Ed Brubaker

Dessins : Sean Phillips

Couleurs : Jacob Phillips

Éditeur : Delcourt

Collection : Comics

ISBN : 9782413083054

Nombre de pages : 144

Prix : 17,95 € 


La cuisine des ogres – Trois-fois-morte

Bon appétit, bien sûr !

 « -Tu sais c’qu’on raconte sur c’te montagne, dans la région ?

-Ben non.

-Quand y a des nuages comme ça sur la dent du chat, c’est que les cuisiniers de l’enfer ont allumé leurs fourneaux… Même qu’des fois, on aperçoit des lueurs rouges briller dans la nuit, quand les diables font leur banquet infernal ! »

Dans une cité moyenâgeuse, un groupe d’orphelins tente de glaner ce qu’il trouve pour arriver à se sustenter. Pas facile d’arriver tous les jours à manger à sa faim. Quelques légumes oubliés feront une soupe qui permettra de se remplir un peu l’estomac. Mais d’autres qu’eux cherchent à se remplir la panse, et avec des enfants. Un croquemitaine ne cesse d’en capturer, pour les amener aux ogres. Le jour, ou plutôt la nuit, où les compagnons de Trois-fois-morte vont se faire attraper, la gamine va ameuter le quartier pour alerter la population. Le chevalier de Sainte-Ombre la fait grimper sur la croupe de son cheval au galop pour rattraper le ravisseur et ses otages pris dans le sac. Ils ne vont réussir qu’à sa faire attraper eux-aussi. Direction La cuisine des ogres, pour se faire croquer. Mais ça, c’est sans compter sur la détermination de Trois-fois-morte.

Comme son nom l’indique, déjà morte trois fois, que pourrait bien craindre notre orpheline ? Dès leur arrivée chez les ogres, ils sont vendus. Certains sont tout de suite mis au court-bouillon, d’autres sont engraissés quelques mois et les derniers sont destinés au hachoir, avec les quartiers d’aurochs marinés au vin de cassis. C’est justement le cas de notre héroïne qui va réussir à échapper au carnage. Va commencer alors pour elle une grande aventure dans les bas-fonds de l’antre des ogres. Entre fantômes, kraken et chèvres, Trois-fois-mortes va devoir user d’alliances, de stratégies et de négociations pour éviter à ses compagnons de devenir les ingrédients d’une recette gastronomique.

© Vehlmann, Andreae – Rue de Sèvres

Fabien Vehlmann retrouve sa veine de conteur de Jolies ténèbres. Il se rapproche des poncifs originels chers à Charles Perrault et aux frères Grimm, qui sous-couvert d’histoires édulcorées au fil des réécritures et adaptations, traitaient de thèmes dramatiques aussi graves que l’abandon, l’inceste, la culpabilité ou l’emprise. La cuisine des ogres ne déroge pas à la règle. Le final hors du commun repousse les limites du concept en rebattant les cartes entre les personnages pour une éventuelle suite qui pourrait amener vers un nouveau point de vue.

Au dessin, Jean-Baptiste Andreae poursuit sa carrière sans faute. Il soigne chacun de ses albums, chacune de ses planches, chacune de ses cases avec un respect du lecteur qui fait de lui l’un des meilleurs dessinateurs de sa génération. Depuis Mangecoeur au début des années 90, il développe des univers fantastiques mêlant humains et animaux et créatures fantastiques, privilégiant toujours la qualité par rapport à la quantité. Ici, des scènes remarquables sur le lac montrent quelques cases exceptionnelles tant par leurs cadrages que par leurs exécutions, comme cette image en plongée où le kraken glisse sous l’embarcation des personnages, ou cette autre vue de côté sous l’eau lorsqu’un éléphant pousse la saucière sur laquelle a pris place Trois-fois-morte.

A mettre dans les mains de tous ceux qui aiment frissonner, La cuisine des ogres est l’un des événements tout autant scénaristique que graphique de l’année. Immanquable.


Série : La cuisine des ogres

Tome : Trois-fois-morte

Genre : Conte cruel

Scénario : Fabien Vehlmann

Dessins & Couleurs : Jean-Baptiste Andreae

Éditeur : Rue de Sèvres

ISBN : 9782810202683

Nombre de pages : 80

Prix : 20 €


Les fantômes de Syracuse

Le passage

« -Je ne vous ai pas vu tout de suite, avec cette pluie. Je m’appelle Matteo.

-Enchanté.

-Je vais à Syracuse.

-Belle ville.

-Je vous dépose quelque part ?

-Oui, c’est fort probable. »

Circulant sur une route pluvieuse de campagne dans sa voiture rouge, Matteo embarque un mystérieux auto-stoppeur. Matteo est mycologue. Il étudie les champignons et se rend à Syracuse pour une conférence. C’est sa ville natale. Il n’y est jamais retourné depuis son adolescence. Le passager lui propose d’emprunter un raccourci pour gagner du temps, puis demande à se faire déposer en plein désert. Ce maudit autostoppeur, maudit dans tous les sens du terme, a dérobé le portefeuille de son conducteur. Ce n’est pas l’argent qui l’intéresse, mais son âme. Désormais, elle lui appartient. Pour Matteo, la suite de la route sera psychédélique. Après un virage raté et une chute dans l’eau, un silure le ramène à la surface. Il regagne la route et cherche un véhicule pour l’emmener jusqu’à destination. Arrivé sur place, il trouve une ville à demi en ruines, son cousin Tancrède, une scientifique hors du temps, à moins que ce ne soit lui qui le soit, ainsi que l’autostoppeur qu’il avait pris, et qui lui avoue être un modeste passeur… de vie à trépas.

Le voyage concret de Matteo Galleone va se transformer en expédition hors des frontières du temps. L’aventure du professeur de mycologie ressemble à ce genre de rêves que nous faisons tous. On croise des connaissances, famille, collègues ou amis dans des lieux improbables. On passe d’un lieu à l’autre comme s’ils étaient contigus. On flotte dans des situations déjà vécues ou presque. Mais Matteo n’est pas dans un rêve. Il est dans un autre état, que l’on comprend plus qu’on ne le découvre, au fil de l’album, et que la dernière scène ne fait que confirmer, mais toujours à demi-mots, sans l’énoncer.

© Duffour, Kha – Tanibis

Quatre ans après Les passe-tableaux, album paru aux éditions de la Cafetière, quel plaisir de retrouver Jean-Pierre Duffour, accompagné ici du scénariste Alexandre Kha. Ce dessinateur, parmi les fondateurs de l’Association, ayant publié essentiellement chez Rackham, a sorti seulement treize albums en quarante-quatre ans, dans un graphisme qui n’appartient qu’à lui. A ranger avec des auteurs comme Fabrizio Borrini, José Parrondo ou Tofépi, il a un côté Jean-Michel Folon, influence démontrée dès la couverture. Chaque case, chaque planche est un enchantement. Duffour est inclassable et rare. Son œuvre déclenche une impression d’adulte qui se cherche dans une enfance qui a peur de grandir, à la frontière du rêve et de la réalité, entre Ionesco et Boris Vian. Alexandre Kha lui a taillé une histoire sur mesure. On ne voit pas qui d’autre aurait pu la dessiner.

Les fantômes de Syracuse est une balade sur le sens de la vie. Dans une pure ligne claire, Jean-Pierre Duffour est l’un des piliers d’une intemporelle nouvelle vague.


One shot : Les fantômes de Syracuse

Genre : Emotion

Scénario : Alexandre Kha

Dessins & Couleurs : Jean-Pierre Duffour

Éditeur : Tanibis

ISBN : 9782848410791

Nombre de pages : 1116

Prix : 20 €




Publié le 15/12/2024.


Source : Boulevard BD


"Et quant à la morale de cette histoire, comme dit l'autre, eh ben, elle m'échappe complètement."

 

Dans la BD de nos parents, voire grands-parents, pour raconter des histoires, il y avait l'Oncle Paul ! Sérieux, pédagogique, historique, il nous contait les grands événements ou les épopées de notre Histoire, ses figures marquantes, héros, pirates ou simples quidams auteurs d'exploits héroïques, ...

Nourris par tous les grands noms, au scénario comme au dessin, des Eddy Paape, Jean-Michel Charlier, René Goscinny, Dino Attanasio, Mitacq, Jean Graton, Octave Joly, Gérald Forton, Liliane et Fred Funcken, Victor Hubinon, Aidans ou encore Hermann, ... la quasi-totalité du Panthéon du 9e art franco-belge y a apposé sa signature.

Entre 1950 et 1986, leurs récits ont bercé nos enfances et donné parfois le goût de l'Histoire et des histoires ! Une "vulgarisation historique" dans un dessin réaliste soucieux du détail !

 

Alors si ce type de récits fait "fureur" parmi les jeunes (et moins jeunes) lecteurs, il sera rapidement "transposé" dans des histoirettes parfois plus déjantées !

 

Déjà reconnu par ses séries "Bouldaldar", "L'Épervier Bleu", l'incroyable épopée des "Timour", ou encore "Simon le danseur", Max Mayeu, dit Sirius (pseudo choisi en référence à l'étoile), est attiré par cette idée.

 

C'est ainsi qu'à partir de décembre 1972, et pendant 10 ans, avec l'aide de Gérald Forton à l'encrage pour les 3 premiers albums, il imagine les (més)aventures d'un vieux marin, pilier de comptoir, prêt à raconter ses "exploits" de jeunesse contre un verre (enfin quelques stouts !). Aussi incroyables qu'improbables, son imagination est comme la profondeur de son gosier ... sans fond et illimitée ! Les coups de gnole qu'il se voit offrir par un public de café avide de ses récits ne font que démultiplier ses aventures souvent corsées !

 

 

© Sirius - AD HOC Éditions 2024

 

19 courts récits et une histoire à suivre qui paraîtront d'abord dans "Pilote", puis en albums !

Personnage pittoresque par excellence, ses récits sont d'un parler aussi épique que coloré et imagé. Ceci faisant intégralement partie du charme de sa lecture.

 

"Là, Ça a fait un très gros BOUM ... La terre a tremblotté comme le corsage de ma cousine Adélaïde quand elle court après le train ..."

 

Et quand ce n'est pas Pemberton, c'est alors Jonathan, le serveur, ou une des marins de ces anecdotes.

 

"On est passé à la cousine avec la cuisine Mathilde. Elle est bien roulée la Mathilde ... Elle me plaît bien ... C'est ce que j'ai commencé à lui expliquer avec les mains. Mais vous savez ce que c'est, dans ces moments-là ... on cause, on cause, le temps passe ... et tout à coup ...

Aïe !!!"

 

Il faut avouer que pour toute situation, Pemberton a une philosophie bien à lui et une sagesse de poète persan à partager ...

 

- Eh oui ! Comme dit le poète persan ...

"Les tempêtes d'hiver qui soufflent à travers la Passe de Khaïber ne sont que chétifs pets de lapin à côté des orages de la passion."

 

ou encore :

 

"Le renoncement au monde des formes est la voie royale qui mène à la cessation de la douleur" me disait toujours un moine boudhiste* qui avait ouvert une maison close à Kuala Lumpur.

 

(*Ceci dit, on n'était pas à une coquille près à cette époque !)

 

 

© Sirius - AD HOC Éditions 2024

 

Pour la petite histoire, Sirius adaptera son héros, rebaptisé pour l'occasion Arthur Gordon Penthergast, afin de le publier également dans l'exceptionnel et si irrévérencieux "Le Trombone Illustré" ! Mais cela, nous le découvrirons dans le tome 2 de cette intégrale !

 

Entre décalé, fantasmagorique, humoristique et légèrement grivois, "Pemberton" sera récompensé en 1975 par le "Prix Saint-Michel des meilleurs dessin et scénario fantastique".

 

AD HOC a l'excellente idée de rééditer en 2 intégrales les truculentes aventures de ce sacré menteur de marin !

Le premier tome vient de paraître ... timing parfaite pour les fêtes, à glisser sous le sapin !

 

Dans une introduction fort bien détaillée et illustrée, François Deneyer nous livre la clé idéale pour rentrer dans cet univers si particulier imaginé par Sirius. Nous découvrons ensuite les fac-similés des planches originales des 19 petits récits initiaux.

A noter cependant que 14 de celles-ci n'ont pu être retrouvées. AD HOC a alors scanné en HD les pages parues dans "Pilote". Mais la qualité y est largement ... pour notre plus grand plaisir visuel !

 

 

© Sirius - AD HOC Éditions 2024

 

Sombre par-ci, hilarant par-là et surréaliste sur l'ensemble, humour noir à gogo, ce vieux loup de mer, Pemberton n'a que faire du politiquement correct qui érode l'humour d'aujourd'hui et l'aseptise dans un wokisme des plus banalisant !

Via un graphisme, un rien caricatural (évitons de s'épancher là-dessus vu l'exécrable procès ... lynchage "public" fait dernièrement à un autre Tout Grand du 9e art belge, que personnellement j'admire !), à l'image du ton scénaristique, Sirius crée une ambiance burlesque dans des vapeurs de rhum ou de bière. Mais avouons-le, son talent explose dans ses représentations de la gente féminine, tout comme ses scènes d'action, de colère, ...

 

Bref, une intégrale indispensable qui fait du bien à nos madeleines comme à nos zygomatiques.

Mais également un superbe album dans sa réalisation, sa couverture, son papier, sa mise en page, sa reliure, ... !

Un cahier graphique avec les crayonnés de 3 aventures clôture l'album. L'occasion t'apprécier le processus de création de Sirius, ses étapes et sa méthode.

 

 

© Sirius - AD HOC Éditions 2024

 

Vivement le second tome ...

Puis viendra également une intégrale de ... "Jess Long" agent du FBI, cravate bien ajustée, costume 2 pièces classique, Smith & Wesson 13.2 à 6 coups toujours prêt à sortir de son holster, pipe à portée de main, l'élégance d'un preux chevalier au service de la justice du XXe siècle ! Imaginé par Arthur Piroton et Maurice Tillieux, il sillonnera les Etats-Unis au gré de ses missions, accompagné de son partenaire Slim Sullivan.

 

 

© Sirius - AD HOC Éditions 2024

 

Mais pour ce qui est de ce premier volume de Pemberton, un de nos coups de cœur en cette fin d'année !!!!!!

Un tirage en 1.000 exemplaires seulement ! Un indispensable à rejoindre nos grands "classiques".

 

 

 

Thierry Ligot

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Série : Pemberton - Intégral 1

Scénario - Dessin : Sirius

Encrage : Gérald Forton

Éditeur : AD HOC

Parution : 29/11/2024

Page : 228

Format : 31,5 x 24 cm

ISBN : 978 2 9603545 0 8

Prix : 39 €



Publié le 13/12/2024.


Source : Bd-best


"Il était une fois un doux matin au milieu des glaces ...

Un igloo habité par un gentil Inuit qui faisait un gros dodo ..."

 

Ça commence comme un conte de fée ... mais cela s'arrête là ! En effet, immédiatement Tonka met les choses au point !

 

"Ah non ! Jamais de la vie ! "Il était une fois", et puis quoi encore, des licornes ? pas chez moi !!! Ni princesse, ni chevalier.

A toutes celles et ceux qui en voulaient, c'est le moment de fermer ce livre !"

 

Voilà, le ton est donné ! Chez Tonka, c'est chacun chez soi ... "ce qui veut surtout dire : PAS chez moi !"

Chez lui, nous voulons dire !

 

 

 

 

Vous l'avez tout de suite compris, Tonka est un "gentil" Inuit qui n'apprécie la vie que seul dans son igloo et surtout loin, très loin des autres. Enfin plutôt les autres qui doivent être loin, très loin de chez lui.

Sa vie se poursuivrait paisiblement si par malheur, un jour Norbert, un grand ours blanc, lunettes sur le museau et écharpe vert et vert autour du cou ne venait s'installer tour près du "Igloo de Tonka" ... trop près d'ailleurs, à deux pattes dirons-nous !

 

© Hervan - Inukshuk 2024

 

Et non content de venir ainsi envahir son espace vitale, le voilà à squatter son trou de pêche, venir lui demander ceci ou cela, ... l'interrompre par ses "bla bla bla bla" ... bref lui rendre la vie impossible !

 

Car Norbert est gentil, bienveillant et surtout ne voit absolument pas qu'il énerve au plus haut point le pauvre Tonka !

L'heure des malheurs sonne ainsi pour ce misanthrope de Inuit, râleur, grognon et désormais toujours de mauvais poil !

 

© Hervan - Inukshuk 2024

 

Un album sur les premières (més)aventures de ce pauvre Tonka hilarant et déconcertant. Nous avons tous, dans nos connaissances, une "bonne âme" toujours prête à râler sur ceci ou cela, à vivre des péripéties incroyables et difficiles à croire. Voilà ce qui attend ce malheureux Tonka avec l'arrivée ... et l'installation de Norbert sur son bout de banquise.

 

" - C'est admirable de pouvoir ainsi compter sur les autres. Entre voisins, c'est une véritable une véritable chance !

- C'est ça, c'est ça ! Bla bla bla bla bla ... Voisin ? Voisin ? Voisin !

VOISIN !! RAAAAH ÇA NOOOON !"

 

Cédric Hervan nous livre ici une petite pépite de rigolade et d'humour ... pas forcément blanc ! Le type qui vient s'incruster dans votre espace alors que vous ne rêvez que d'une chose, qu'on vous f... la paix ! Voilà ce sacré Norbert avec toute son innocence et sa bienveillance !

 

 

© Hervan - Inukshuk 2024

 

Un dessin rond, belgo-belge bien personnel mais où le crayon glisse sans forcer le style sur le papier.

Un graphisme qui colle parfaitement au personnage principal à l'aspect sympathique, presque comique avec son gros nez, ses crises de rage et de mauvaise humeur permanentes !

Sans oublier, Norbert, un ours blanc un rien naïf, à moins que cela ne soit sa philosophie de vie, genre "hakuna matata" ou "Il en faut peu pour être heureux" de Baloo, afin de rester dans les ursidés !

 

Un format à l'italien, plus grand néanmoins que le classique, autorise Cédric à développer ses gags sur 2 faces. Pratique et lisible ... surtout pour les plus jeunes lecteurs.

Car cette histoire est accessible dès 5 ans ! Pas forcément besoin de savoir lire pour bien rentrer dedans et rigoler franchement ! Le dessin est suffisamment expressif pour rendre la narration parfaitement compréhensible dans sa continuité.

 

© Hervan - Inukshuk 2024

 

Difficile également pour Cédric Hervan de ne pas inclure une donnée plus "pédagogique" à son album. Un petit bonus non négligeable justement pour le plus jeune public vient le clôturer : un petit dossier de 10 pages de "jeux" et énigmes ainsi que 2 pages de croquis !

 

Pour info complémentaire, la BD a été plébiscitée grâce à un crowdfunding sur Ulule. Donc pour les heureux participants, de nombreux petits suppléments étaient accessibles en fonction des packs proposés.

 

En fonction du succès de ce premier tome, un second serait envisageable ... pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques !

 

 

© Hervan - Inukshuk 2024

 

Suite à notre passage à l'émission d'Olivier sur Radio Émotion (C'est presque samedi, lien vers le podcast), le vendredi 8 novembre, Cédric Hervan nous a accordé une petite interview bien sympathique : "Derrière la palette, Cédric Hervan"

 

 

 

 

 

 

Ceci se faisait dans le cadre de l'opération "Lisez-vous le Belge ?" à laquelle nous collaborons depuis 2 ans.

Bref, le cadeau idéal de Saint-Nicolas pour nos petits chérubins ou à glisser en bonne place sous le sapin de Noël !

Et d'avance, joyeuses fêtes de fin d'année déjà à toutes et à tous.

 

 

 

Thierry Ligot

 

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Série : Tonka

Tome : 1 - Chacun chez soi

Scénario - dessin - couleurs : Cédric Hervan

Éditeur : Inukshuk

Genre : humour, pédagogique

Public : dès 5 ans

Parution : 23 novembre 2024

Pages : 64

Format : 19 x 28 cm x 1,5 cm, à l'italienne

ISBN : 978 2 490276 29 5

Prix : 12 €



Publié le 05/12/2024.


Source : Bd-best


Dans

Tout amateur d'art, collectionneur, expert ou même simple néophyte averti vous le dira : derrière chaque œuvre d'art peut se cacher une multitude d'influences, d'indices, de détails, de clins d'œil, d'hommages parfois, ... adressés par l'artiste à son passé, à ce qu'il est, à quelqu'un, ...

 

Conscient ou non, l'auteur met dans sa création une part importante de lui.

La bande dessinée, comme 9e Art, n'échappe pas à cette évidence !

Ainsi, il est toujours possible de lire et de relire un album sous différents regards et points de vue, et d'y "découvrir" de nouvelles choses. Cela est d'autant plus vrai lorsque le scénariste en est également le dessinateur.

 

Les œuvres d'Hergé entrent pleinement dans cette vérité.

Il a déjà été dit beaucoup de chose sur lui, ses héros, leurs aventures, ... Pourtant à y regarder de plus près, il est encore et toujours possible d'en apprendre plus sur l'acte de création de chaque aventure de Tintin.

 

 

"Hergéologue" émérite, Philippe Goddin est très certainement l'un des plus grands experts d'Hergé et de son œuvre. Sa passion pour ce dernier et son envie incessante de la partager avec le plus grand nombre s'écoulent au travers ses nombreuses publications et études "hergéénnes".

 

Cependant, il manquait probablement à celles-ci une approche particulière !

Reprendre chaque album du petit reporter et en décortiquer à la fois les étapes de création, les contraintes de l'époque, la méthode de travail d'Hergé, ses croquis et esquisses, les évolutions et adaptations de présentation ou sociétales du dessin, des dialogues, voire du scénario, la suppression parfois de certaines planches pour contrainte de longueur, ...

 

© Tintinimaginatio - Prisma 2024

 

Relevons ici simplement 2-3 exemples concernant "Tintin au Congo".

En 1939, lorsque l'album sort en portugais, Tintin ne se rend plus au Congo, mais en Angola ! Et lorsqu'il est publié en Suisse, en 1945 dans "L'Echo illustré" de Genève, quelle surprise d'apprendre que ce pays possède une colonie en Afrique et que Tintin est Suisse ! (la fameuse scène où notre héros donne cours à des petits Africains !

 

"Mes chers amis, je vais vous parler aujourd'hui de votre patrie : la Suisse !"

 

Tout cela n'offusquera jamais Hergé !

 

En 1946, il devra également revoir la composition de ses planches lors du passage du noir et blanc à la couleur, avec une pagination passant de 110 pages à 62 ! Un sacré travail de recomposition sera alors nécessaire afin de refonder chaque histoire dans les formats que nous connaissons aujourd'hui !

 

 

© Tintinimaginatio - Prisma 2024

 

C'est à cette occasion qu'Hergé fixera un code couleur très strict. Chaque élément aura sa teinte invariable, ce qui évitera les éventuelles trahisons techniques de la photogravure ou de l'impression. Les couleurs seront aplats, sans aucun effet gratuit ... ni dégradés, ni ombres.

La lisibilité y gagnera ... créant par là même la "ligne claire" hergéenne !

 

Au fur et à mesure des adaptations, Hergé enrichira également les codes et détails graphiques faisant appel à notre capacité d'interprétation des émotions, sentiments ou mouvements. Comme repris ci-dessous, lorsque Milou, attaqué précédemment par un perroquet sur le paquebot, voit sa queue grossir. Une petite intervention chirurgicale s'impose ... Milou promet d'être "héroïque", mais voyant un matelot passer avec une caisse pleine d'outils et une scie en main ... le courage s'envole vite !

 

 

© Tintinimaginatio - Prisma 2024

 

Bref, réaliser un fantastique travail d'archéologie bédéesque sur chaque tome afin de se glisser dans les coulisses de sa création et nous offrir le résultat de ces études dans un ouvrage richement illustré.

C'est tout cela que cette nouvelle collection propose ... Sans oublier quelques surprises et révélations inédites ! De l'aveu même de Philippe Goddin, en s'appliquant dans la rédaction de chaque ouvrage, il a encore découvert des détails qui, jusqu'à présent, lui avaient "échappé".

Regroupés dans la rubrique "Revue de détails", chaque planche, chaque case y est passée à la loupe, au microscope faisant ainsi ressurgir parfois, ici et là, de surprenants éléments ! Ajoutés à des archives inédites, le résultat passionnera à coup sûr tout lecteur curieux, qu'il soit tintinophile ou pas !

 

© Tintinimaginatio - Prisma 2024

 

Par conséquent, entre décryptages de l'époque, analyses commentées des planches, exhumation d'archives exceptionnelles, dont certaines n'ont jamais été publiées, un formidable travail en profondeur pour (re)lire autrement les 23 albums de Tintin ...

Une lecture "augmentée" sur papier qui ne laissera personne indifférent à l'immense talent du Maître incontesté de la ligne claire franco-belge qu'était et reste encore à l'heure actuelle Hergé !

 

© Tintinimaginatio - Prisma 2024

 

Collaboration entre les Éditions Moulinsart et Prisma, cette collection se déclinera en 23 opus d'une centaine de pages à chaque fois !

 

Les deux premiers numéros sont déjà sortis ... Le cadeau "collector" de fin d'année parfait pour les Tintinophiles en herbe ou confirmés !

Le tome 3, "Tintin en Amérique" paraîtra le 15 janvier 2025 ... Éventuellement pour les cadeaux des distraits ou des retardataires ?

 

© Tintinimaginatio - Prisma 2024

 

Les parutions s'étaleront de façon bimensuelle jusqu'en 2028 avec le 23e et dernier tome qui s'intéressera en profondeur à "Tintin et les Picaros", ainsi qu'à "L'Alph-Art" !

 

 

Thierry Ligot

 

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Collection :

Titre : Tintin Hergé - Les coulisses d'une œuvre

Auteur : Philippe Goddin

Éditeurs : Moulinsart & Prisma

Prix : 19,95 €

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Tintin au pays des Soviets :

Tome : 1

Parution : 16/10/2024

Format : 26,1 x 26,1 x 1,7 cm

Pages : 112

ISBN : 978 2 8104 4010 8

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Tintin au Congo :

Avec la participation : Dominique Maricq

Tome : 2

Parution : 4/12/2024

Format : 26,1 x 26,1 x 1,5 cm

Pages : 104

ISBN : 978 2 8104 4026 9



Publié le 04/12/2024.


Source : Bd-best


Spirou 4521-4522 – 4 Décembre 2024

 

 

Un Noël inattendu

 

 

 

 

 

 

 

Voici le numéro le plus attendu de l’année. Le Spirou de Noël est là. Sous une double couverture de Nob, magnifique, comme toutes les couvertures de Noël, la farandole des récits de saison est au rendez-vous. Il y en a 8 ! Parmi eux, les classiques Elliot au collège, La clairière s’amuse, Gary C.Neel et Family Life. La célèbre Mamette de Nob arrive dans les pages de l’hebdo, et on espère que ce ne sera pas pour un simple One shot. Les trois autres récits sont sans héros récurrents, bien que Bouzard rmette en scène des lutins comme il sait si bien le faire. Autre tradition : le conte de Noël. Cette année, il fait trois pages, est signé Maxime Gillio et est illustré par Jacques Louis. A part ça, une nouvelle série démarre : L’île de minuit promet bien des surprises.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

© Erre, Fabcaro – Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Ile de minuit (L’) : Le réveil de l’automate

Grebil / Lylian

Lucky Luke : Un cow-boy sous pression

Achdé / Jul / Mel Acryl’Ink

Soda : Révélations

Dan / Tome / Zidrou / Falzar / Cerise

Tanis : Les tombeaux d'Atlantis

Perger / Bajram / Mangin

 

 

Récits complets :

 

Bonnet de Noël (Le)

Tofy / Cosson

Clairière s'amuse ! (La) : Le louveteau qui aimait les cadeaux

Priou / Cerq. / David

De la neige à Noël

Féroumont

Elliot au collège

Grosjean / Mallo

Family Life

Louis

Gary C.Nell, mon papy à l'Ouest : Christmas Special

Gorobei / Ced

Mamette

Nob

Noël à l’ancienne

Bouzard

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Agent 212 (L’)

Kox / Carpentier

Cervelle d’oiseau

Nabati / Oiseau

Crash Tex

Dab’s / Gom

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’) + La suite (x2)

Erre / Fabcaro / Greff

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom / Cerq

Game over

Midam / Adam / Benz / Angèle

Kid Paddle

Midam / Dairin / Pujol / Angèle

Léon & Lena

Clémence / Cerq. / Alizon

Nelson

Bertschy

Noël mais presque (Lauréat du prix Atomium)

Pereira

Pernille

Trichet / Dav / Esteban

Psychotine

Zimra / Pujol

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Titan Inc.

Boisteau / Martin

Willy Woob

Moog / Bernstein

 

 

Rubriques :

 

Coin des lecteurs (Le) : Bienvenue dans ma bibliothèque

Ced

Conte de Noël : Le Noël d’Alexandre Letrognon

Gillio / Louis

En direct du futur : Allô, Emile Bravo ?

Bravo

Grand concours de Noël (Le)

 

Interview

Lylian

Jeux : Les Fabrice fêtent Noël « autrement »

Garouste

Spirou et moi

Achdé

Tuto dessiné : Spirou

Schwartz

 

 

En kiosques et librairies le 4 Décembre 2024

4,50 €

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 



Publié le 03/12/2024.


Source : Boulevard BD


Spirou 4520 – 27 Novembre 2024

 

Il est de retour et eux aussi…

 

 

 

 

 

 

 

Le poor lonesome cow-boy est de retour. Les quatre frères avec leurs tenues abeille aussi. Lucky Luke se retrouve, comme la bière, sous pression. A Milwaukee, il va devoir affronter les premiers mouvements sociaux américains. Face au syndicalisme, notre héros va devoir tenir le choc. Deux autres séries à suivre se terminent cette semaine : les Fabrice sont arrivés au bout de leur voyage dans Decalecatan, tandis que Nathan plie le game, ou tout du moins ce onzième épisode.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

© Priou, Maëlys – Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Fabrice (Les) : Décalécatan

Erre / Fabcaro / Greff

Louca : La coupe du Griffon

Dequier / Guillo

Lucky Luke : Un cow-boy sous pression

 

Soda : Révélations

Dan / Tome / Zidrou / Falzar / Cerise

Tanis : Les tombeaux d'Atlantis

Perger / Bajram / Mangin

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Dad Flashbacks

Nob

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom / Cerq

Game over

Midam / Adam / Benz / Angèle

Gary C.Nell, mon papy à l'Ouest

Gorobei / Ced

Kid Paddle

Midam / Dairin / Angèle

Otaku

Nena / Maria-Paz

Pernille

Trichet / Dav / Esteban

Psychotine

Zimra / Pujol

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Titan Inc.

Boisteau / Martin

 

 

Rubriques :

 

3 infos 2 vraies 1 fausse

Bercovici / Bernstein / Thomas

Coin des lecteurs (Le) : Les BD de ma vie

Goum

Interview

Achdé / Jul

En direct du futur : Bienvenue au Marsu Club

 

Jeux : L'évasion des Dalton

Priou / Maïlys

Leçon de BD (La)

Laurel

 

 

En kiosques et librairies le 27 Novembre 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 



Publié le 28/11/2024.


Source : Boulevard BD


Spirou 4519 – 20 Novembre 2024

 

 

Tanis Péril dans la vallée du Nil

 

 

 

 

 

 

 

On ne les attendait pas forcément dans Spirou : les extra-talentueux Denis Bajram et Valérie Mangin débarquent dans le mag avec une série fantastique égyptienne, un Papyrus 3.0, avec Stéphane Perger au dessin. Les tombeaux d'Atlantis démarrent au pied des pyramides. Encore une fois, et c'est la force de Spirou, modernité et classicisme se côtoient puisque Cédric est là pour un récit complet… sur le rangement. Si certains cherchent des astuces pour ranger leur collection de Spirou, pas sûr que Cédric les aide vraiment.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

© Erre, Fabcaro – Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Fabrice (Les) : Décalécatan

Erre / Fabcaro / Greff

Louca : La coupe du Griffon

Dequier / Guillo

Soda : Révélations

Dan / Tome / Zidrou / Falzar / Cerise

Tanis : Les tombeaux d'Atlantis

Perger / Bajram / Mangin

 

 

Récit complet :

 

Cédric

Laudec / Leonardo

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Brad Rock

Jilème / David

Crash Tex

Dab's / Gom

Dad Flashbacks

Nob

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom / Cerq

Game over

Midam / Adam / Benz / Angèle

Gary C.Nell, mon papy à l'Ouest

Gorobei / Ced

Méthode Raowl (La)

Tebo

Nelson

Bertschy

Psychotine

Zimra / Pujol

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Titan Inc.

Boisteau / Martin

Titan Inc.

Boisteau / Martin

 

 

Rubriques :

 

3 infos 2 vraies 1 fausse

Bercovici / Bernstein / Thomas

Coin des lecteurs (Le) : Les BD de ma vie

Dodier

Interview

Perger / Bajram / Mangin

En direct du futur : Pym et la forêt éternelle

Fripiat

Jeux : L'Egypte des pyramides

Casters

Spirou et moi

De Jager

 

 

En kiosques et librairies le 20 Novembre 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 



Publié le 21/11/2024.


Source : Boulevard BD


Spirou 4518 – 13 Novembre 2024

 

Toc Toc… Qui est là ?

 

 

 

 

 

 

 

 

Ça fait dix ans qu'on attendait ça, la suite de Résurrection, le dernier Soda du regretté Tome. Zidrou et Falzar se sont emparés du scénario inachevé pour que Dan puisse le terminer. Dix ans plus tard, voici donc la deuxième partie : Révélations.

Un récit complet nous emmène dans La clinique des mauvais rêves, alors qu'un mini-récit met à l'honneur Léon et Léna, et surtout Jacques qui devient une star des réseaux.

 

            Spirou, ami, partout, toujours.

 

 

 

© Clémence, Cerq., Alizon – Dupuis

 

 

 

Histoires à suivre :

 

Fabrice (Les) : Décalécatan

Erre / Fabcaro / Greff

Louca : La coupe du Griffon

Dequier / Guillo

Soda : Révélations

Dan / Tome / Zidrou / Falzar / Cerise

 

 

Récit complet :

 

La clinique des mauvais rêves

Del Rincon / Darlot

 

 

Gags (strips, 1/2, 1 et 2 planches) :

 

Annabelle pirate rebelle

Ghorbani / Sti / Cerise

Capitaine Anchois

Floris

Dad Flashbacks

Nob

Des gens et inversement (La pause-cartoon)

Berth

Edito (L’)

Erre / Fabcaro / Greff

Fifiches du Proprofesseur (Les) (La pause-cartoon)

Lécroart

Fish n chips (La pause-cartoon)

Tom / Cerq

Game over

Midam / Adam / Benz / Angèle

Gary C.Nell, mon papy à l'Ouest

Gorobei / Ced

Kid Paddle

Midam / Dairin / Patelin / Angèle

Nelson

Bertschy

Pernille

Trichet / Dav / Esteban

Psychotine

Zimra / Pujol

Spoirou & Fantasperge (Marges)

Sti

Strip dont vous êtes la star (Le)

Libon / Salma

Tash & Trash (La pause-cartoon)

Dino

Titan Inc.

Boisteau / Martin

Vie Galaktik (La)

Lecrenier / Gallez

 

 

Rubriques :

 

3 infos 2 vraies 1 fausse

Bercovici / Bernstein  / Thomas

Coin des lecteurs (Le) : Les BD de ma vie

Dequier

Interview : Dan

 

En direct du futur : 0,550 kg d'éclats de rire avec Giga Spirou

 

Jeux : Fantasio est trop curieux

Schmitt

Tuto dessiné : Horace

Midam

 

 

Supplément :

 

Mini-récit : Léon & Lena : Jacques est une star !

Clémence / Cerq. / Alizon

 

 

 

En kiosques et librairies le 13 Novembre 2024

3,20 €

 

 

Laurent Lafourcade

 

 

 

 



Publié le 12/11/2024.


Source : Boulevard BD


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