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Dis-moi que tu ne veux pas mourir Série : L'alligator

Auteur : Igort & Massimo Carlotto

Prix : 12,95 €

Date de sortie : 26/04/2007

Nombre de pages : 140

Catégorie : Polar

Type de reliure : Album cartonné

Éditeur : Casterman

Collection : Ecritures

Publié le 14/05/2007


Marco Buratti dit « L’alligator », Beniamino Rossini et Max la mémoire sont des détectives privés … mais sans licence. Autant dire que lorsque on a recours à ses trois ex-taulards qui ont de nombreux contacts dans le milieu, ce n’est certainement pas à la police que l’on peut s’adresser.

Cette fois-ci, ils se rendent à Cagliari en Sardaigne pour rencontrer leur nouveau client : Beppe Sainas qui est un riche et désagréable restaurateur de luxe qui aime recevoir de gros poissons dans son établissement.

Sainas veut qu’on lui ramène Joanna, chanteuse et pâle copie d’une ancienne vedette de la chanson des années 60. Cette dernière aurait fuguée sur Paris.

Peu séduit par Sainas, le trio détective accepte néanmoins l’affaire. Ils préviennent cependant leur client : ils ne ramèneront pas la chanteuse contre son gré, question de principes !

Après enquête, ils retrouvent la fille et la ramène au restaurateur. Plusieurs semaines plus tard, Sainas est retrouvé assassiné dans l’appartement de Joanna, les preuves trouvées par la police porte à croire qu’elle est coupable.

Joanna se retourne vers l’alligator et ses associés, affirmant son innocence et demande de l’aider à la disculper aux yeux de la loi.



C’est la première fois qu’Igort et Massimo Carlotto collaborent et le résultat est une agréable surprise.

Massimo Carlotto, s’inscrivant dans la tradition du roman noir, est très reconnu en Italie pour ses histoires comme : « Arrivederci Amore Ciao, le maître des nœuds, l’immense obscurité de la mort… ». Carlotto nous dépeint ici l’enquête de trois brigands repentis à temps partie qui, notamment par leurs codes d’honneurs, sont plutôt sympathiques. Certains lecteurs y retrouveront mêmes des personnages "durs" comme ceux incarner par John Travolta et Samuel Lee Jackson dans « Pulp fiction ».

Le dialogue est bien servi malgré l’emploi un peu intempestif de la voix-off. L'alligator démarre sur un ton narratif assez singulier pour ensuite, à l’arrivée, se dénouer sur une note inattendue.

Le dessin quant à lui est efficace et parfaitement au service du récit. L’alchimie entre les deux auteurs fonctionne bien et est un signe que la collaboration ne risque pas de s’arrêter à ce seul ouvrage.

Avec une ambiance bleutée de la Sardaigne et un dessin qui va droit à l’essentiel, Igort apporte une grande facilité à la lecture et tire parfaitement parti du format « écritures » de chez Casterman.

Après l’avoir lu, « L’alligator » nous donne, envie, de surveiller une éventuelle prochaine collaboration entre les deux artistes.



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