Série : Les Nuits assassines Auteur : J.-M. Goum & Byun Ki-hyun Prix : 17 € Date de sortie : 11/03/2009 Nombre de pages : 167 Catégorie : Fantastique Type de reliure : Album broché Éditeur : Casterman Collection : Univers d'auteurs Publié le 19/03/2009

Alpes autrichiennes, début des années 70. Un jeune homme en pleine possession de ses moyens, Axel Neunhöffer, meurt soudainement, alors qu’il s’apprêtait à célébrer son trente-sixième anniversaire. Exactement à l’âge où disparaissait son père Horst, près de vingt ans auparavant, à la suite d’une chute malencontreuse sur une route escarpée. Funeste coïncidence? Bientôt, d’autres morts tout aussi soudaines frappent la famille du jeune homme, toujours la nuit, avec une régularité telle qu’il n’est plus possible de les imputer au seul hasard. Quelque chose ou quelqu’un est à l’oeuvre, dans l’ombre - mais qui, ou quoi? La police, puis les médias s’emparent de l’affaire, sans pour autant parvenir à mettre un terme à ces disparitions en série, terribles, qui déciment indifféremment adultes et enfants…

Entre le polar et le fantastique…

«Les Nuits Assassines» est le fruit de la collaboration, à des milliers de kilomètres de distance, entre un dessinateur coréen, Byun, et un scénariste français, Goum. A ce titre, c’est une véritable curiosité. On peut donc être un peu surpris par le graphisme expressif, style manga, illustrant un récit dont l’action se situe en Europe. Le scénario de ce one-shot de 167 pages repose en partie sur l’ancienne légende autrichienne du nonicide. Jusqu’à la fin, on se demande s’il s’agit d’une malédiction ou d’un véritable assassin qui opère dans l’ombre. La difficulté résidait à rendre cette histoire suffisamment intéressante, avec sa part de fantastique, pour accrocher le lecteur. Le pari est partiellement réussi.  Il est toutefois dommage que les membres de la famille Neunhöffer ne soient pas plus sympathiques. Seul Helga, la pièce rapportée, est attachante. Il fallait aussi mettre en scène de (trop) nombreux personnages nourrissant les uns envers les autres des rapports d’animosité, voire de haine. Le suspense va crescendo au fil des nombreux coups de théâtre que sont les décès des multiples acteurs. Le dessin est agréable et attrayant mais, on a parfois du mal à reconnaître certains visages.
A mi-chemin entre le polar et le fantastique, cette histoire à l’atmosphère macabre, lourde et pesante, nous tient en haleine jusqu’au dénouement surprenant…

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