Série : Le cousin Hughes
Auteur : Braslavsky
Prix : 13.30 €
Date de sortie : 18/02/2009
Catégorie : Tranche de Vie
Type de reliure : Album cartonné
Éditeur : Delcourt
Publié le 18/02/2009 |
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Cousin Hugues, éternel mélancolique insatisfait et désabusé, n'a pas les mêmes valeurs que vous et moi. Il érotise sa vie de manière platonique avec sa cousine, Anne-Pélagie, et supporte sa mère imbibée de champagne du matin au soir. Singulièrement, le Cousin Hugues est cynique. Il est odieux... Il est d'un cynisme odieux !
Je ne sais pas si Delcourt pense vendre des exemplaires de cet album mais je peux leur conseiller de ne pas se faire d'illusions, ils n'en vendront pas. Je ne comprend même pas comment un éditeur peut avoir l'idée de sortir un tel bouquin.
Je n'ai peut-être pas compris la démarche de l'auteur. Voulait-il faire de l'humour? Dans ce cas j'ai oublié les rires dans mes poches. Voulait-il faire une critique sociale? Dans ce cas je n'ai rien compris, mais peut-être est-ce parce que je ne suis pas du même monde. Je ne sais vraiment pas quel était le but de l'auteur mais je crois que c'est plutôt lui qui est passé à côté plutôt que moi.
Il n'y a même pas d'histoire. Ce sont simplement des pleines pages avec un dialogue sans aucun lien entre les différents tableaux. Je ne peux même pas dire que c'est nul. Cela ne devrait tout simplement pas être édité. Et quand je pense que parfois certaines excellentes séries sont arrêtées...
Thierry - 22/10/2010
j'aime ce genre de BD qui parle de la société ... et Max Mraslavsky en parle de façon ironiquement décalée ... il y a un peu de Glenn Baxter cher lui ... vous savez, cet Anglais dont les dessins semblent tout droit sortis de livres des années 50 et qui greffe des légendes absurdes ... on trouve cela ici ... lors d'une partie de golf, Hugues dit ainsi à sa cousine : « Bien sûr, Cousine, ce n'est pas le trou qu'il faut viser. Ce qu'il faut viser, c'est l'ennui. L'ennui total, absolu. L'ennui rédempteur. » ...
Plus loin, Hugues joue du piano et parle à un invité lors d'une soirée : « Dans ce mouvement, les petits actionnaires reprennent confiance tandis que le thème du crash final va crescendo. C'est poignant. » ... Ou encore lorsque Hugues est allongé sur un transat, près de la piscine ... il parle à sa servante : « Non, Fipps, je ne regarde pas les nuages. Je les évalue, les achète, et je les revends. » ...
J'ai beaucoup souri en lisant Le cousin Hugues ... mais attention : comme nous rappelle une chanson de Bernard Lavilliers : « Dis pas de mal des riches / On ne sait jamais ce qui peut t'arriver » ...
A bien y réfléchir, et en voyant comment ces inconséquents nous ont plongé dans la pire grave crise économique depuis la seconde guerre mondiale, je trouve que cette BD vient à point nommé ... de toute façon il vaut effectivement mieux en rire et souligner chaque jour l'irresponsabilité de ces grosses têtes de la finance ... sinon, comme disait Stuart Braithwaite de Mogwai, on pourrait avoir envie de les pendre haut et court à des lampadaires ...
Amusez-vous !
tout est dis