Série : Bételgeuse Auteur : Léo Prix : 35 € Date de sortie : 01/11/2006 Nombre de pages : 252 Catégorie : Science-Fiction Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Dargaud Collection : Les mondes d'Aldébaran Publié le 21/11/2006

Une navette de colonisation envoyée par la terre tourne en orbite autour de Bételgeuse, avec des milliers de cadavres à son bord...c'est le début d'une nouvelle aventure.

Après nous avoir offert, avec Aldebaran, un splendide récit en 5 tomes se déroulant dans un monde très particulier, bercé par une ambiance douce-science-fiction, après nous avoir lié d'amitié avec les différents protagonistes, Léo nous amena, il y a presque sept ans déjà, à découvrir une autre planète, celle de Betelgeuse.

Cette nouvelle aventure, le lecteur y plonge avec délectation. Nouvelle planète, mais aussi nouvelle histoire. Betelgeuse n'est pas que la suite des aventures d'Aldebaran, c'est une histoire à part entière avec ses personnages, ses acteurs, nouveaux ou déjà vus. Il y a, bien sûr, la Mantrisse, fil conducteur entre les trois récits/planètes, qui occupe toujours une place bien présente ainsi que le personnage de Kim, actrice fragile mais responsable, balancée entre des sentiments confus voire contradictoires; Kim qui devra, tant bien que mal, tenter de réconcilier les clans échoués sur cette planète. Les relations entre les personnages principaux sont toujours aussi complexes et ambiguës. Dans ce second volet, l'histoire est, une fois de plus, haletante et les créatures plus séduisantes ou effarantes les unes que les autres. Les iums, pour ne citer qu'eux, sorte de mélange entre pandas affectueux et singes à l'agilité déconcertante jouent d'ailleurs un rôle essentiel dans cette nouvelle aventure. Les décors, grandioses, sont à couper le soufle. Le lecteur se voit ainsi balladé dans un monde parcouru de canyons, de grandes failles, de chutes d'eau vertigineuses. 

Betelgeuse confirme pleinement Léo comme un auteur et conteur incontestable de l'univers du neuvième art. Ce dernier nous invente, une fois encore, un monde envoûtant et fantastique, comme lui seul les imagine : plein de mystères, d'embûches, de découvertes, de sentiments entremêlés. Et ce ne sont pas certains discours peut être trop édulcorés voire limite "à l'eau de rose" qui viendront perturber ce chef d'oeuvre.

Léo, en grand maestro ne dévoile ses cartes que progressivement, pour le plus grand plaisir du lecteur qui se trouve alors plongé dans une douce dépendance. Cette dépendance est ici habilement canalisée par Dargaud qui nous propose (enfin) ce second cycle sous la forme d'une intégrale au tirage trop limité que pour hésiter un seul instant à foncer la conquérir.

A découvrir ou re-découvrir de toute urgence, à consommer sans aucune modération... en attendant de partir... à destination d'Antarès...

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