Série : Brancaccio Auteur : Stassi & Di Gregorio Prix : 12,95 Date de sortie : 23/04/2008 Nombre de pages : 94 Catégorie : Roman graphique Type de reliure : Album broché Éditeur : Casterman Collection : Ecritures Publié le 08/05/2008

Brancaccio est un quartier de Palerme, l’un des plus dangereux de Sicile. La mafia y dicte les règles à observer. Et, aucun écart n’est toléré.

Sous la plume de Di Gregorio, Brancaccio devient une chronique, un récit de vie qui se focalise sur trois personnages et s’articule en trois épisodes. Il y a d’abord Nino, un petit garçon de dix-douze ans, sensible, obéissant, qui aspire à obtenir son certificat d’études au plus vite et à disparaître de Brancaccio. Vient ensuite Pietro, le père de Nino, chef de famille exemplaire. Le jour où Don Santo, son patron, lui confie une mission, Pietro ne se sent pas de taille à lui refuser ce service. Il se rend à Santa Cristina et remet, comme convenu, un paquet à l’ami de Don Santo. Les remords commencent à le ronger et le déconcentrent. Sur le trajet du retour, Pietro perd le contrôle de sa camionnette et en vient à commettre l’irréparable…Vient enfin Angelina, l’épouse de Pietro. C’est une mère concernée qui se bat envers et contre tout et essaye, par la prière, de dépasser les déconvenues du quotidien.

Brancaccio est un témoignage poignant. On a l’impression, au fil des pages, de suivre pas à pas le quotidien des habitants de Palerme. Et, le dessin de Stassi renforce ce sentiment ; il retranscrit avec véracité les émotions que Di Gregorio véhicule. Hachures, crayonnés, visages aux traits marqués, atypiques qui restituent habilement les changements d’atmosphère du récit. On en devient les spectateurs, parfois les accompagnateurs, de Nino, Pietro et Angelina. On a envie d’intervenir…

La seule chose que je reprocherais à Brancaccio est l’aspect «reportage» de l’épilogue. La narration perd un peu de son caractère universel. Il faudrait presque côtoyer jour après jour les habitants de Brancaccio pour comprendre tous les tenants et aboutissants de l’emprise de la mafia sur ce quartier défavorisé. Avant de passer à l’épilogue, le mystère et l’intemporalité du récit restaient entiers. Dommage…

Audrey

Ton nom (*)
Ton e-mail
Cotation	1/10 2/10 3/10 4/10 5/10 6/10 7/10 8/10 9/10 10/10
Ton judicieux commentaire
Recopie le code affiché ci-contre