Série : Martha Jane Cannary Auteur : Blanchin & Perrissin Prix : 22 € Date de sortie : 10/01/2008 Nombre de pages : 126 Catégorie : Western Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Futuropolis Publié le 14/02/2008

Le portrait de cette femme plus connue sous le nom de Calamity Jane, que les auteurs dévoilent au-delà du mythe. Née le 1er mai 1852 dans le Missouri, elle est l'aînée d'une famille de six enfants. Ses parents, de pauvres agriculteurs, décident d'aller vers l'Ouest, à Salt Lake City, où vit la plus grande communauté mormone. A 15 ans, ses parents meurent, et elle élève seule sa fratrie

Les USA sont un pays neuf, avide de nouvelles épopées et de belles et grandes histoires. Peu importent les autochtones… Après les figures légendaires des pères fondateurs, et bien avant Disneyland, le panthéon se nourrit de personnages de l’Ouest Sauvage, le fameux Far-West, dont assurément Calamity Jane occupe une place prépondérante aux côtés des Davy Crockett, Jesse James, Wild Bill Hickock ou Buffalo Bill.

Ces Super Héros avant l’heure aimaient écrire leur propre légende de leur vivant. On n’est jamais si bien servi que par soi même! Martha Jane Cannary alias Calamity Jane ne déroge pas à la règle. Perrissin et Blanchin s’inspirent des lettres à sa fille pour raconter une histoire dont la véracité ne pourra jamais vraiment être prouvée.
Dans ce premier tome, nous la découvrons enfant jusqu’au début de son adolescence.

Elle se cherche une place dans ce monde dur et sans pitié.
La démarche des auteurs, dont le dessinateur est autrement plus connu pour ses récits autobiographiques publiés à l’Association ou chez Ego Comme X (LE VAL DES ÂNES a reçu le prix du « Meilleur premier Album » lors du festival d’Angoulême 2002) est cependant remarquable. Elle replace dans le contexte de la création d’une nation toute la condition de la femme. Elle tente d’apporter un éclairage brut sur un destin que Calamity semble vouloir dominer. Comment a-t-elle abandonné sa famille qui dépendait pourtant d’elle, comment a-t-elle pu accompagner une caravane sur le chemin de l’Ouest alors que ces coreligionnaires se contentaient soit de suivre leur mari soit de servir de bonniches aux premières?

Ce récit sent la poussière, la boue, le sang et la sueur. Il se nourrit de la peur et de l’espoir. Il s’éloigne de l’image de femme à barbe jurant comme un charetier que lui avaient pourtant donné Morris et Goscinny. Mais cela est peut être une autre histoire...celle du prochain tome?

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