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Auteur : Stéphane LevalloisPrix : 24 € Date de sortie : 10/05/2007 Nombre de pages : 176 Catégorie : Divers Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Futuropolis Publié le 07/06/2007 |
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Stéphane Levallois a 36 ans et vit à Paris.
En 1988, il entre à l’École Supérieure d’Art Graphique de Penninghen. Parmi ses professeurs, Roman Cieslewicz. Il en sort en 1992 premier de sa promotion. Il y enseigne le croquis pendant 3 ans.
À la suite de ses études, Stéphane Levallois effectue des stages d’images de synthèse, et signe des affiches de cinéma et des illustrations. Il entre comme directeur artistique chez l’éditeur de jeux vidéo Cryo. Parallèlement, il devient story-boarder et réalise des designs pour la publicité et le cinéma, travaillant pour de nombreux réalisateurs dont Marc Caro, Jan Kounen, Louis Leterrier, Peter Weber, Wong Kar Waï.
Il réalise des designs pour Stark, John Galiano, Jean Baptiste Mondino, Hedi Slimane.
Il effectue des travaux de recherches de personnages pour les sociétés Times Warner et les studios Marvel.
En reproduisant des corps nus, découvre-t-on l’âme du modèle ou celle de l’artiste ?
C'est une reflection sur la peinture, l'art, le croquis, éxécutée de manière subtile et fine. À la demande d’une galeriste, Stéphane accepte de faire une exposition consacrée au Nu. Il demande dès lors à des amies de bien vouloir poser pour lui. Certaines d'entre elles, il ne les a plus vues depuis un long moment. Les opportunités pour mieux se connaître prennent alors toute leur importance. Il découvre Laurence dans toute sa fragilité et pourtant si inaccessible au demeurant, se dévoilant sous un autre jour, un autre physique que cette sportive froide et carrée. Il y a Hélène qui est nonchalante et se prête à la pose sans grande conviction. Puis Cecile qui pose en l'absence de sa mère, sorte de défi juvénile. Par ces rencontres, l'auteur s'interroge sur le temps qui passe, la séduction, son rôle d'artiste... Comment représenter toute ces femmes et surtout Elise, sa tendre et chère épouse? Supporter les commentaires des autres sur ses oeuvres et même, les incompréhensions, n'est ce pas un fardeau presque insurmontable? On se laisse surprendre à enprunter les chemins de cet album, s'amusant de voir l'auteur chez son voisin du dessous, qui le reçoit en silence monacale le masque à gaz au visage. Tout un voyage....
Stéphane Levallois force à la réflexion. Son oeuvre emprunte le même cheminement. Tant le parcours de cet artiste impose le respect, tant sa réalisation qui nous rassemble laisse perxplexe.
"Le dernier modèle" est clairement une oeuvre hors catégorie à part entière. Chacun est libre de trouver et de comprendre ces planches selon une sensibilité propre. Tant est si bien que tenter de la définir réduirait l'impact de son oeuvre. Face à chaque planche, le lecteur est livré à sa seule conscience, un peu comme un admirateur en pamoison devant un tableau somptueux.
Maintenant, je me pose la question de l'intérêt de l'utilisation de la bande dessinée comme support. Habitué à un scénario, le lecteur risque de vite décrocher. Le story-board eut été plus abordable. Elitiste me direz-vous alors ? Peut-être, certainement sans doute ? Egon Schiele n'est pas l'artiste le plus connu de nos contemporains malgré son immense talent. Les références utilisées par Levallois et l'utilisation de modèles nus s'inspire sans aucun conteste des qualités de son maître à penser (ou dessiner devrais-je dire). Toutefois, la pertinence du scénario empêche cet album de réellement atteindre des sommets. Le graphisme seul ne permet pas de sauver "Le dernier modèle" d'une certaine forme d'élitisme un peu trop malvenu.
"Le dernier modèle" servira donc plus de sujet à controverse ou discussion qu'à passionner le plus grand nombre! Qu'importe me direz-vous! Là n'est pas l'objectif de l'album. Certainement, mais tout dépend quelles attentes vous, lecteurs, placez en ce livre hors du commun.
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