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Série : Esteban Auteur : Matthieu Bonhomme EAN/ISBN : 9782800154183 Prix : 12 € Date de sortie : 01/06/2012 Nombre de pages : 48 Catégorie : Aventure Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Dupuis Publié le 11/07/2012 |
Lorsqu'Esteban, un indien de 12 ans, se présente au capitaine du Léviathan pour se faire embaucher comme harponneur, celui-ci commence par le ridiculiser. Mais quand il apprend qu' Esteban est le fils de Suzanna, de la tribu des Tehuelches, il se résout à l'embaucher... comme mousse. Qu'importe, ce sera pour Esteban l'occasion de découvrir la vie à bord, avec ses brimades et ses moments de bonheur, et, peut-être, quand le navire croisera un banc de baleines, de prouver sa valeur !
Voici donc le premier tome d'Esteban réédité sous l'étiquette Dupuis et complété d'une introduction inédite. Certains parleraient d'un tome de présentation, or on va bien plus loin que ça dès le début de cette grande aventure au dépaysement assuré. En effet, c'est quasi dans un autre monde que nous invite Matthieu Bonhomme. On connaît généralement bien peu de choses quant à cette région de la Terre de Feu, à l'extrême sud du continent sud-américain, ainsi que de la chasse à la baleine à l'aube du 20ème siècle. On apprend donc beaucoup, en sentant que l'auteur s'est appuyé sur une sérieuse documentation, tout en ne s'ennuyant pas une seule seconde. Esteban est diablement attachant et apporte à sa manière, un peu d'innocence et de poésie parmi la belle galerie de « trognes » patibulaires du Leviathan. On s'interroge aussi sur les liens qui l'unissent au capitaine, aussi excessif qu'énigmatique. Graphiquement, outre la création d' un beau héros, Matthieu Bonhomme excelle à reconstituer le port des baleiniers comme les scènes maritimes, dans son style de dessin immédiatement reconnaissable conservant une grande part de crayonné dans les textures, les ombrés, les plis des vêtements conjuguée à un encrage plus classique. Les planches inédites de l'introduction sont parfaitement « raccord » comme l'on dit dans le cinéma, avec la suite de l''album, et pour rester dans le domaine du grand écran, c'est vraiment à une aventure à grand spectacle que l'on a droit. Pourtant, paradoxalement, on a aussi l'impression -renforcée par l'utilisation d'une palette de couleurs volontairement limitée- que le dessinateur économise ses moyens. Mais s'il le fait, c'est pour privilégier le trait juste, l'efficacité et la lisibilité. Ce premier album peut se lire comme un one-shot, et est, de plus, mais pour un délai limité, accessible à des conditions particulièrement avantageuses en librairie. Difficile de ne pas être harponné !
©BD-Best v3.5 / 2024 |