Série : Chers Voisins Auteur : Bercovici & Dal EAN/ISBN : 9782800155203 Prix : 10.60 € Date de sortie : 18/05/2012 Nombre de pages : 48 Catégorie : Humour Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Dupuis Publié le 10/05/2012

La vie en société présente sans doute bien des avantages. Mais ils ont un coût : Le Voisin. Sournois, procédurier, pingre, hypocrite, bruyant ou râleur, il a l'air d'avoir été conçu pour nous pourrir la vie. Ce qu'il fait d'ailleurs avec une belle constance et un talent qui force l'admiration ! Et si quelques malheureux espéraient encore que l'invention de la machine à remonter dans le temps saurait les sauver des griffes belliqueuses de cette hydre insatiable, Dal et Bercovici rappellent une dure réalité : les voisins ont toujours existé.

Après un « Femmes en blanc » en mars avec Raoul Cauvin, voici déjà que l'on retrouve le dessin humoristique de Philippe Bercovici avec cette nouveauté scénarisée par Gilles Dal, et ce juste avant « les Sports de compétition », avec Cauvin à nouveau, en juin... A travers Chers voisins, c'est une belle satyre des relations de voisinage que nous proposent les auteurs, et on serait quasi tenté d'ajouter satyre des relations humaines. A une époque que l'on qualifie d'  « ère de la communication » et où un simple clic permet de correspondre au bout du monde, on connaît généralement peu ses pourtant très proches voisins, ou alors, comme souvent, ces relations prennent la forme d'une sorte de concurrence, si pas d'agressivité. Vivre en société, c'est vivre avec les autres...et c'est rarement simple. Difficile, donc, de ne pas se reconnaître, il faut l'avouer, au détour de l'une ou l'autre des histoires courtes qui composent cet album, et ce n'est pas la moindre de ses qualités. Se partageant entre présent et passé, mais avec de constantes préoccupations, Gilles Dal développe un humour parfois mordant (comme dans l'histoire mettent en scène un couple bourgeois et un sdf) ou joliment décalé (l'arnaque à l'assurance au moyen-âge face aux incursions des vikings). C'est d'ailleurs cette tendance que je préfère, le cadre « historique » (euh...) constituant en lui-même un élément franchement amusant (la fête à Versailles, la fête de quartier à l'âge de pierre...). Les gags actuels me paraissent plus inégaux. Au niveau du dessin, le prolifique Bercovici assure toujours en donnant l'impression de réaliser des petits crobards aussi spontanés qu'expressifs, une « patte » aujourd'hui bien établie. Bien que n'arborant aucune numérotation (prudence éditoriale ?), ces Chers voisins pourraient augurer d'une nouvelle série. Ils le méritent en tous cas.

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