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Série : Airborne 44Auteur : Jarbinet Prix : 11.95 € Date de sortie : 22/02/2012 Nombre de pages : 48 Catégorie : Historique Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Casterman Publié le 24/02/2012 |
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En 1938, un jeune franco-américain de 17 ans, Gavin, est en vacances avec ses parents sur la côte normande. Il y tombe amoureux d’une séduisante jeune française, Joanne, et va vivre sur place, l’espace de quelques semaines, le plus bel été de son existence. Six ans plus tard, le 6 juin 1944, dans la ligne de mire des batteries allemandes, Gavin s’apprête à remettre les pieds sur le sol normand, au sein de la première vague d’assaut en passe de débarquer à Omaha Beach. Son esprit est plein du souvenir de Joanne, avec qui il a correspondu des années durant. Mais depuis avril 1944, Joanne n’a plus écrit. Pour elle, Gavin va s’efforcer de survivre…
Moins de six mois après « Omaha Beach », Airborne 44 nous revient avec le second volet de ce deuxième dyptique qui nous conduit du débarquement en Normandie à la libération de Paris. Si « Omaha Beach » m'avait bluffé graphiquement, son scénario m'avait moins convaincu. Heureusement, ce tout neuf « Destins croisés » redresse la barre de très belle façon, ne ménageant pas les rebondissements. On pouvait regretter que le suspense quant au sort de Joanne ait été cassé par la publication de la (belle) couverture du présent opus au dos du tome précédent, mais cette erreur de parcours est vite oubliée tant on se laisse porter par les événements. L'Histoire (avec un grand H) se précipite, entraînant l'histoire des personnages auxquels on s'était attachés dans « Omaha Beach ». « Destins croisés » est plus centré sur Joanne qui prend ici toute sa dimension, Jarbinet nous livrant un magifique portrait de (com)battante. En outre, on comprend les liens unissant les deux premiers albums de la série à ce dyptique-ci, mais c'est loin d'être l'essentiel. Côté dessin, on en prend à nouveau plein les yeux, et j'ai même l'impression que l'auteur s'améliore encore, en accentuant certains contrastes, au gré, il est vrai, de situations et ambiances plus variées fournies par un scénario plus dense. L'aspect « reconstitution historique » est une fois de plus inattaquable, basé sur un énorme travail de documentation. On appréciera également la préface de Philippe Jarbinet qui constitue aussi un avertissement mettant en parallèle les événements ayant abouti à ce conflit et notre époque. La guerre, comme le démontre encore cet album, personne n'en sort indemne. C''est une des conclusions qui s'imposera en refermant ce « Destins croisés » qui hisse le second dyptique d' « Airborne 44 » à un très haut niveau.
A la fin de la lecture du troisième volume, j’étais déçu de la politique de l’éditeur qui avec la publication de la couverture du quatrième volume dévoilait un élément décisif du récit démontant en partie l'intrigue construite par le dessinateur (la dernière case du troisième tome nous présentait les funérailles de Joanne et la couverture du quatrième tome nous montrait la jeune fille avec en arrière plan Notre Dame de Paris). Aujourd'hui, je suis admiratif du travail effectué par Philippe Jarbinet qui nous plonge avec ce quatrième tome dans le quotidien des G.I’s débarqués sur les plages de Normandie et progressant dans les bocages Normands aux prix de nombreuses pertes. Les représentations des diverses difficultés rencontrées par les soldats entraînent les lecteurs vers des scènes fortes en émotions et plus sanglantes par rapport aux volumes précédents. L’auteur qui est aussi le scénariste a fait un travail remarquable de souvenir vis-à-vis de ces jeunes américains tombés loin de chez eux sur le sol européen dans le but de nous libérer du nazisme. Son scénario est une grande leçon de tolérance, de pardon et débouche sur un grand manifeste sur l’absurdité de toutes guerres et sur les horreurs entraînées par chacune d’entre elle. Un livre à mettre entre toutes les mains, surtout adolescentes, afin que l'on oublie jamais les sacrifices effectués par nos grands parents pour construire la plus longue période de paix jamais connue en Europe. J'ai aussi énormément apprécié les dernières pages de l'album dont notamment la dernière case représentant le WTC en transparence (nous sommes le 22 11 1963) au pied de la statue de la liberté alors que l'avion du président Kennedy vient d'atterrir à Dallas... et que la construction des tours n'a débuté quelques années plus tard. Maître achat à se procurer d’urgence … et un dessinateur scénariste qui pour moi entre dans la cour des grands avec la réalisation de cette aventure Airbone 44. NB : Lire la préface signée par l’auteur avant de débuter la lecture de ce dernier volume.
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