?>
Série : Jeremiah Auteur : Hermann EAN/ISBN : 9782800153766 Prix : 11.95 € Date de sortie : 27/01/2012 Nombre de pages : 48 Catégorie : Aventure Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Dupuis Collection : Grand Public Publié le 30/01/2012 |
Pour les remercier d'avoir dépanné Verona, la fille de la maison, Jeremiah et Kurdy sont accueillis dans la somptueuse villa d'un riche antiquaire. Piscine, domestiques, c'est un petit paradis. Sans oublier le charme de Verona ! Mais pas question de se laisser engourdir par trop de volupté... car derrière ces apparences fastueuses se niche un danger bien réel.
A l'exception de Comanche, je dois avouer que je n'ai jamais accroché à la manière dont Hermann dessine ses personnages féminins. Je m'abstiendrai donc de tout commentaire quant à la couverture disons...euh...pas vraiment réussie de ce 31ème tome de Jeremiah. Verona constituant un des pivôts de l'histoire, le dessinateur aurait sans doute pu la gâter (et nous par la même occasion) un peu plus.
Après 30 albums, qu'attendre encore de pareille série ? Sans doute pas de grande originalité, mais une manière différente des précédentes d'accomoder les ingrédients qui on fait son succès : aventure, action, violence, le cynisme à peine dissimulé de l'auteur quant aux travers de certaines franges de l'humanité et une belle pincée d'humour généralement distillée via Kurdy... Et avec ce « Panier de crabes », on est sans conteste bien servi. Sur une recette connue, Hermann démontre encore une fois tout son savoir-faire en mettant en place une belle mécanique de scénario dans laquelle on se laisse vite emporter. Certes, on connaît la chanson, mais il est difficile de ne pas reprendre le refrain en choeur avec lui, tellement tout ça fonctionne bien. La complicité entre les héros est toujours heureusement bien présente face à une « gentille famille » composée d'une jolie brochette de tordus. On y ajoutera une (un peu trop) «hénaurme » satyre d'un certain milieu artistique et de la pseudo-intelligentsia qui gravite autour. Graphiquement, l'auteur n'a évidemment plus rien à prouver. Le géant est revenu à un encrage classique depuis l'album précédent, conservant au niveau des couleurs ce qu'il a pu tirer de sa longue période en couleurs directes. Tellement longue qu'on s'y était complètement habitué et que, finalement, on peut trouver à ce retour à l'encrage un petit côté rétro qui n'a rien de déplaisant. Parmi d'autres, Hermann nous livre quelques superbes planches, ses scènes nocturnes, notamment, dans lesquelles il joue des contrastes avec maestria méritent véritablement le détour. Bref, c'est à un très bon Jeremiah que l'on a affaire pour une vraie lecture-évasion sans prise de tête. De la vraie BD plaisir mais de la très bonne BD !
©BD-Best v3.5 / 2024 |