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Série : Aarib Auteur : Jérôme Heydon Prix : 12.50€ Date de sortie : 24/03/2007 Nombre de pages : 48 pages en couleurs Catégorie : Comédie dramatique Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Vent d'Ouest Publié le 08/05/2007 |
C’est un 11 avril 1935 dans la gare de Lyon situé à Paris que nous retrouvons François Le Guennec, écrivain feuilletoniste de paperasserie féminine. Il décide de franchir le pas et de quitter tout ce qu’il a de plus chers dans son pays natal pour partir loin vers l’inconnu : Le Maroc
C’est après un long voyage, entre le transport de train et l’embarquement en paquebot, que notre littéraire apprend sa destination à Camille, jolie demoiselle qu’il a rencontré sur la banquette voisine de son wagon.
Elle : avoue rendre visite à son père, militaire français de carrière, retraité et installé définitivement à Tanger.
Lui : confesse désirer vouloir se lancer dans l’aventure Saharienne sans trop savoir ce qu’il l’y attend.
Arrivé sur place, Camille, décide avec l’aide de son père d’épauler François dans ses desseins pour se rendre dans le désert d’Afrique du Nord.
Après un nouveau long périple en auto, à dos d’âne et de chameau, ce dernier, parvenu à destination, est recueilli dans le campement d’une tribu arabe : « les Aarib »
Au travers son carnet de note, François Le guennec retrace son immersion dans ce nouveau genre de mener sa vie.
Dans Aarib, Jérôme Heydon tisse un récit fictif à travers une histoire vécue. Il a été personnellement initié à la culture de cette tribu, qui déploie ses tentes dans les dunes du Sahara.
Au premier abord, Aarib : Les yeux de Leïla n’a rien d’une grande bande -dessinée : l’histoire n’offre rien de vraiment neuf, le dessin est sobre et frais, sans y poser une patte, qui dans le contexte de surproduction actuel, ne se dissocie distinctement des autres.
Mais quand on y regarde à deux fois, Aarib est un véritable vent de fraîcheur, Heydon nous offre un récit humaniste, intime, avec un dessin minutieux, aéré, qui représente parfaitement la luminosité du sol de Tanger. Les dialogues sont travaillés et la contemplation des paysages jamais gratuite.
Seul regret, l’auteur ayant tellement tendance à tirer le récit vers la culture de cette tribu, il en oublie parfois la structure principale de l’intrigue. A la fin de cet album, le lecteur sera obligé d’attendre le second opus pour savoir vers quoi Jérôme Heydon veut réellement nous guider.
Au risque de se répéter, Aarib n’a rien d’une grande bande-dessinée mais elle a la vertu de nous révéler un auteur qui, peut-être, sera l’une des références de demain©BD-Best v3.5 / 2024 |