Série : Agrippine Auteur : Claire Brétecher Prix : 13.50 € Date de sortie : 20/03/2009 Nombre de pages : 48 Catégorie : Humour Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Dargaud Publié le 08/04/2009

Pourquoi est-elle déconfite, Agrippine ? Parce que le ciel lui tombe sur la tête. Dès le début, elle affronte le genre d’incident capable de vous saborder une ado en pleine forme : alors que sa grand-mère a juré de lui offrir des boots en tatou stressé, ce projet échoue cruellement. Ensuite, l’équilibre familial bat de l’aile : Biron, les parents et Zonzon ont tendance à débloquer. Et enfin, voilà que débarque une chose pas vivable, inconcevable : pour la première fois, quelqu’un meurt dans l’univers d’Agrippine…

La mort, sujet d’intérêt général (ça nous pend au nez) réputé sinistre et encombrant, Bretécher la traite avec légèreté, drôlerie et détresse à fleur de peau. Et autour, la vie continue avec états d’âme variés et ambiances d’époque, qui nous valent quelques pages d’anthologie – entre autres, sur le Vélib, instrument gonflant au possible. Et cette déconfiture d’Agrippine, (8e album de la série après Allergies, paru en 2004), c’est du grand Bretécher : un dessin dont chaque case ou presque est à encadrer, une lucidité acérée, un langage toujours nouveau (un peu plus « vert » que d’ordinaire, semble-t-il) et une élégance parfaite dans l’art d’accommoder l’émotion, qu’elle soit tendresse ou énorme chagrin – les deux taillés dans [troussés ou brossés avec] la plus délicate des pudeurs. Et bien sûr, tout ça est tordant.

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