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Série : Final IncalAuteur : Jodorowski & Ladrönn Prix : 13.30 € Date de sortie : 21/05/2008 Catégorie : Science-Fiction Type de reliure : Album cartonné Éditeur : Les humanoïdes Associés Lien spécifique : http://www.humano.com/finalincal... Publié le 02/06/2008 |
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Ladrönn nous montre avec une précision jamais égalée, un luxe de détails et même un réalisme cinématographique le cadre des aventures de John Difool. La Cité-Puits et ses robots n’auront jamais été vus comme ça ! Mais John Difool non plus puisque dans cette histoire, il se multiplie, doué d’ubiquité il devient quatre fois lui-même, arborant quatre aspects fort différents de sa personnalité. Inutile de dire qu’ils auront parfois du mal à coexister.
Pour l'amour de Louz !!!
John Difool est capturé par des robots métalliques qui veulent effacer ses souvenirs, mais il résiste et se souvient de Louz De Garra, son amour de toujours. Son seul espoir: la retrouver. Il est sauvé par un insecte géant et retrouve Deepo, sa mouette de béton (voir la série L'Incal). Deepo est plus intelligente que John et sait parler. Autour de lui, l'univers est en pagaille: un virus métallique contamine toute la population. C'est le chaos. Chacun en est victime et est réduit à un vulgaire morceau de charbon. A la place du guide suprême, naît un robot indestructible qui détruit Le Cerveau de l'Univers. C'est la guerre civile. Deepo est capturée et John est conduit à l'arbre mère. Il y retrouve l'Incal qui lui redonne vie et espoir; il revoit Louz qui est sa seule réalité. Le robot désintègre l'arbre, le centre de vie, pour transformer la terre en une sphère métallique peuplée d'autres robots sans coeur. Seul l'amour de Louz peut sauver l'univers. C'est alors qu'un miracle s'accomplit: John se retrouve multiplié par quatre: le vrai, le play boy, le sage et l'ange (voir le Milou de Tintin). En route pour l'île de la Tortue, refuge des cosmopirates. La suite dans l'album qui nous laisse face à un suspense insoutenable...
Un chef d'oeuvre incontournable !!!
L'Incal est un personnage créé en 1980 par Jodorowsky (Jodo) et Moebius (Giraud qu'on ne présente plus: avec Gotlib, le plus grand auteur de BD sur terre; pour sa biographie, voir article sur Blueberry). C'est l'histoire d'un détective privé minable qui reçoit L'Incal aux vastes pouvoirs. Ce dernier fait l'objet de convoitises de la part de différents clans. C'est parti pour la grande aventure de Science-Fiction (SF) (lire aussi Valérian) où John devra sauver malgré lui plusieurs galaxies. En face, le Meta-Baron, le plus grand chasseur de primes de tout le système. Il élève Solune, le fils de John et Animah. Tanatha capture Solune pour le convaincre de tuer John. Animah incarne la paix et l'amour. D'abord ennemie de John, elle en tombe amoureuse. L'androgyne Solune, comme sa mère, dispose de puissants pouvoirs psychiques et c'est un prophète de l'Incal. Satire de la société moderne, la série conjugue métaphysique et SF. John est un véritable anti-héros (voir Blueberry). L'incal est le premier cycle de ce qui deviendra l'univers des Méta-Barons. Jodo a continué la série avec Zoran Janjetov (avant L'Incal) et Juan Gimenez (La Caste des Méta-Barons). Elle se décline dans des séries dérivées comme Avant L'Incal, La Caste des Méta-Barons, Après l'Incal, Les Mystères de l'Incal, Les Technopères, Megalex (voir mon article sur Graphivore). Toutes ses séries sont à découvrir absolument car ce sont de véritables chefs d'oeuvres incontournables...
Comme à son habitude, Jodo (pour la biographie, lire mon article sur Mégalex) nous livre un scénario fascinant aux multiples rebondissements. Il s'est associé à Ladrönn, un dessinateur prometteur avec lequel il avait déjà réalisé un conte: Les Larmes d'or. C'est un artiste renommé outre-Atlantique, auteur de comics (Cable, Inhumans, Hip Flask). Son dessin est pur, lisible, élégant, moderne. Bref, le repreneur idéal d'une série qui va fasciner plus d'un lecteur. A votre place, non seulement, j'achèterais l'album les yeux fermés (sauf pour lire) et dès l'ouverture de mon libraire, mais dans la foulée, je me jetterais également sur les séries dérivées. Croyez-moi, vous ne le regretterai pas...
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