Elias habite une ville immense. Il l'arpente en tous sens et vend des lunettes sur les trottoirs. Elias regarde le monde au travers de ses lunettes de fantaisie. Il observe les gens. C'est un contemplatif. Témoin du monde qui l'entoure, il est toujours tout seul. Il a beau parler aux gens, ceux-ci reprennent rapidement leur chemin. Il n'y a peut-être que les cafards qui ont élu domicile dans son petit appartement pour l'écouter un peu. Mais ce n'est pas ce qu'il y a de mieux comme compagnons. Alors, le soir, les pas d'Elias le mènent dans les bars. Au Big, la serveuse est si jolie. Si gentille aussi. Mais remarque-t-elle vraiment Elias ? Là-bas, il fait la connaissance de Lolita. Elle est rigolote, Lolita. Ce n'est pas vraiment une femme, mais c'est un bon copain. Avec Lolita, Elias boit, un, deux, plein de verres. Trop de verres. Trop, au point de perdre pied avec la réalité. Elias se trouve soudainement dans un monde où il n'est plus transparent. Il est entouré de bestioles. D'insectes. Et pas seulement de cafards. Elias va rencontrer un papillon. Un joli petit papillon...
La poésie désabusée et le surréalisme noir de Jean-Luc Cornette éclatent au grand jour dans ce one-shot pour Carrément BD.