Auteur : Fred Bernard
Prix : 15,95€
Date de sortie : 10/10/2006
Nombre de pages : 200 pages en n&b
Catégorie : Comédie dramatique
Type de reliure : Album broché
Éditeur : Casterman
Collection : Ecritures
Publié le 07/11/2006 |
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Lily a rencontré Rubis à New York, dans les coulisses du business de la mode et des agences de mannequins. La première traînait son spleen et sa longue silhouette aux quatre coins du monde en arpentant podiums et défilés, la seconde, hédoniste et spontanée, gagnait sa vie comme coiffeuse de mannequins en attendant de devenir rock star. L’une et l’autre sont devenues plus que des complices : inséparables parce qu’idéalement complémentaires, comme les deux faces d’une pièce de monnaie.
« Lili Love Peacock » se lit un peu comme le recueil d’impressions d’une adolescente. On y trouve les souvenirs et le mal de vivre d’une jolie fille peut-être un peu trop gâtée par la vie. Ces états d’âme d’une pauvre petite fille riche ont leur charme. Le dessin de Fred Bernard – auteur tard venu à la BD après quelques jolis succès dans le livre pour enfants – ne séduit pas tout de suite. Comme souvent avec les graphismes faussement naïfs, l’imagination du lecteur est stimulée par la « simplicité » du dessin. Dès lors, on peut se laisser porter au fil du récit comme pendant un voyage fait de menus incidents, sans grandes aspérités. En fait, cet album ne prend vraiment son sens qu’après la lecture des deux volumes précédents de Fred Bernard qui retracent les aventures de Jeanne Picquigny, la grand-mère de Lili. Tout particulièrement « La tendresse des crocodiles », un album véritablement magique, dont le souffle épique fait presque penser à du Pratt – en plus féminin, tendre et sensuel. On l’a oublié, mais le dessin de Pratt, aussi, a été difficile à aimer, il y a une ou deux générations…