odo le megalo frappe fort avec Megalex !!!

Mais où Alexandro Jodorowsky va-t-il chercher ces fabuleuses histoires de Science-Fiction ?

Mais où Fred Beltran a t-il appris à dessiner comme un dieu ?

Mega histoire d'amour, Mega bien contre Mega mal !!!

Commencée en 1999, cette série culte nous plonge au coeur d'une cité (Megalex) où les citoyens sont programmés pour vivre jusqu'à 40 ans, jusqu'à la fête de la Rénovation (boum, tout le monde y passe, sauf les aristos qui vivent plusieurs siècles). Pourtant dans les bas-fonds de la cité, la rébellion couve (là Jodo s'inspire de Stars Wars). Après une lutte sans merci parmi les siens, un chef (Zeraïn) prend la tête d'un commando pour détruire le pouvoir en place: le roi Yod (une momie comme dans Tintin), la reine Maréa et leur fille Kavatah (qui brûle tous ceux qui la touchent (comme la Torche dans les 4 Fantastiques). Grâce à l'imagination de Jodo, grâce à son pouvoir d'alchimiste, le récit se transforme en lutte du bien contre le mal (mais, les mauvais vont devenir des bons et les bons resteront bons). Et surtout, le lecteur a droit à une sublime histoire d'amour entre le chef des rebelles et la fille du roi. En fait, cette histoire paraît banale, mais on ne peut rester insensible aux rebondissements, aux sursauts, au suspense introduits dans un scénario où l'humour n'est jamais absents. De plus, chaque case, chaque planche est éblouissante. De petits bijoux. Et que dire des couleurs grandioses. Il y a en même pour les machos, car Beltran dessine des femmes à damner son âme !!!

De véritables artistes aux commandes...

Il est vital de relire les deux premiers albums pour bien savourer des moments magiques. C'est un mal nécessaire qui se transforme en instants de grâce. Ah, Jodorowsky sait y faire: il a du coffre, de la bouteille et se bonifie chaque année comme le bon vin. Personne ne peut oublier l'Incal, Alef Thau, Le Lama Blanc, Les Borgia, Bouncer, Les Métabarons, Les Technopères, et j'en passe qui sont encore meilleures. Vous avez deviné, je suis un inconditionnel de ce scénariste comme de Giraud et Gotlib. Quant à Beltran, son dessin est fort, puissant comme une vague qui vous submerge (un soir d'été quand il fait pas beau). On est conquis, on est ravis pendant deux heures de lecture. On est collé à cette série sans voir le temps passer. N'hésitez pas à découvrir Megalex, vous ne serez pas déçus par cette SF pour adultes et adolescents !!!