Enfant, Vasco reçoit le "Livre des Merveilles" de Marco Polo. Cela va marquer toute sa vie. Recueilli par son oncle banquier à la mort de sa mère, il préfère les jeux, les courses de cheveaux et les filles à la finance. Toutefois, il accepte d'être banquier pour plaire à son oncle. Mais, en 1348, au cours d'une mission à Rhodes, il rencontre Sophie, fille de l'empereur de Byzance, un amour impossible bien qu'elle lui ouvre son coeur et son corps. Mais, elle est promise à un sultan Turc. Cet amour va marquer toute son existence ainsi que celle de Vasco. Alors, dépité, malheureux, Vasco se lance dans l'action et multiplie les missions au péril de sa vie. Dans ses mémoires "Heurs et malheurs d'un commis siennois", il évoque ses périples et ses amours où Sophie tient la première place.

Un véritable cauchemar...

Dans "La Dame noire" (la peste), il est chargé d'une mission par son oncle et le Pape: payer des mercenaires pour les convaincre de partir en Espagne pour une croisade contre les Arabes de Grenade. Mais, l'affaire tourne au cauchemar: Vasco découvre Sophie mourante de la peste et la contracte lui-même tandis que l'argent est confisqué. Suite dans "La mort blanche"...

Un nouveau dessinateur inexpérimenté !!!

Passionné par l'Histoire, amateur de bonne chère, Gilles Chaillet (né à Paris en 1946) aime la musique et le jazz. Mais, sa raison d'exister, c'est la BD. Il a eu la chance de travailler pour Uderzo sur Astérix et Idéfix; puis, Jacques Martin lui demande de reprendre la série "Lefranc". Mais, en 1976, il vole de ses propres ailes avec Vasco (au départ un romain, mais l'idée est abandonnée car trop proche d'Alix). Pour donner davantage d'authenticité aux personnages de la série, un ami, Luc Révillon, les a replacés dans leur contexte historique ou fictif dans "Le petit Vasco illustré". Il donne une profondeur psychologique supplémentaire à la série. Mais, Gilles a une main malade et il a dû confier le dessin (tout en continuant le scénario) à un dessinateur de 43 ans, Frédéric Toublanc dont c'est le premier album. De plus, les couleurs sont réalisées à l'informatique par Isabelle Drouaillet. Si le scénario est une petite merveille, on ne peut pas en dire autant du dessin lourd, empâté, avec un Vasco qui ressemble très peu à celui de son créateur. Seule Sophie est épargnée. Heureusement, les décors sont superbes et le découpage soigné. On attend donc la suite ("La mort blanche") avec impatience en espèrant que Toublanc s'améliore dans le dessin des personnages...